Le bilan est mitigé. Le sept national a les moyens de s'améliorer. Le Mondial du Brésil a pris fin pour l'équipe de Tunisie. Le sept national, logé dans un groupe difficile, n'a pas pu dépasser le cap du premier tour. Nos dames ont raté la qualification d'un cheveu. Elles auraient pu battre le pays organisateur. Les Tunisiennes ont été courageuses face aux Brésiliennes, mais cela n'a pas suffi. Ces dernières, jouant à domicile, ont bénéficié d'un coup de pouce des arbitres. Résultat, l'équipe de Tunisie s'est contentée de la 18e place après avoir battu l'Uruguay avant de se faire battre par l'Allemagne. Ce classement reflète une réalité : le niveau de notre hand-ball. Jugez-en : l'équipe nationale féminine est en veilleuse depuis février 2010. Elle n'a participé qu'à un petit tournoi international à Budapest face à la Hongrie et à l'Ukraine en novembre 2010. Pouvions-nous donc demander plus à ces joueuses? Certainement pas, dans le sens où l'objectif de la sélection nationale est plutôt le podium aux prochains championnats d'Afrique des nations qualificatifs aux Jeux olympiques de Londres. C'est le sélectionneur national Mohamed Ali Seghaïer qui le confirme : «Je ne pouvais pas demander davantage à mes joueuses. Le Mondial du Brésil est plutôt une étape préparatoire au championnat d'Afrique». Le premier responsable technique du sept national regrette l'ordre des matches au premier tour : «J'aurais franchement préféré jouer d'abord contre la France, le Japon, la Roumanie puis le Brésil. Je pense dans ce cas que l'équipe n'aurait pas roulé en contre-sens», a-t-il ajouté. Manque de compétition Pourtant, le sept national était composé essentiellement de professionnelles évoluant en Europe. Certaines ont été régulières et ont donné satisfaction, à l'image de Raja Toumi, Mouna Chabbah, Haïfa Abdelhak et Rafika Marzouk. D'autres ont été plutôt timides. «Wided Kilani, Feten Yahyaoui et Nesrine Daoula manquent de compétition internationale», a ajouté le sélectionneur national. La 18e place reflète-t-elle le niveau réel de l'équipe? «Certainement pas. Je pense que si nous étions logés dans un groupe différent, à l'instar de la Côte d'Ivoire, nous aurions réalisé un parcours différent», a ajouté Mohamed Ali Seghaïer. Une des tares de l'équipe a été le rendement des gardiennes de but. Les trois portières n'ont pas été au niveau escompté. «Nos gardiennes évoluent au pays et jusqu'à ce jour, le championnat national n'a pas démarré. Vous comprenez la situation», ajoute le sélectionneur national. Problème de gardiennes Il n'y a pas eu que des points négatifs lors de ce Mondial. Le rendement collectif s'est sensiblement amélioré et une joueuse promet en dépit de son jeune âge. «Maroua Dhaouadi est une joueuse qui monte. Elle est encore junior. L'avenir lui appartient, à condition de bosser», dira d'elle le sélectionneur national. Place au championnat d'Afrique à présent. L'équipe de Tunisie a effectué un bon rodage au Brésil qui sera sanctionné par deux stages du 26 au 29 décembre à Tunis, puis du 2 au 7 janvier à Nantes. Au travail alors!