Le président de la République, Moncef Marzouki, a reçu, hier, au palais de Carthage, le maire de Paris, Bertrand Delanoë, qui s'est réjoui d'avoir rencontré le chef de l'Etat, déclarant en substance : «Je le connais depuis longtemps lorsqu'il était pourchassé par l'ancien régime tunisien.» «J'ai suivi le combat courageux de cet homme pour les libertés et les droits de l'Homme et surtout pour la démocratie en Tunisie, et j'ai le plaisir aujourd'hui de le rencontrer en tant que président de la République, au terme d'un processus démocratique qui a été exemplaire et a suscité l'admiration du monde entier», a-t-il ajouté. M. Delanoë a exprimé sa considération à la Tunisie pour les élections organisées, le 23 octobre dernier, qui ont été «extrêmement réussies», formant le vœu de voir le peuple tunisien poursuivre cette évolution démocratique dans le respect des droits de l'Homme, des droits de la femme et du pluralisme. Le maire de Paris a indiqué avoir évoqué avec le président de la République le rôle des forces de la société civile en Tunisie, se déclarant convaincu que le chef de l'Etat sera dans sa fonction nouvelle le premier à les appuyer. «Je pense que ce pays, petit par son nombre d'habitants, est grand par son histoire, parce qu'il a donné en 2011 un signe extraordinaire que le peuple lui-même peut renverser un dictateur et gagner son droit à la dignité, à la liberté et à la démocratie.» Il a, en conclusion, déclaré que «M. Moncef Marzouki est un grand acteur de ce changement historique connu par la Tunisie», et que «le peuple tunisien sera fier de ce qu'il accomplira.»
