Le syndicat de base des cadres et agents des établissements pénitentiaires et de rééducation a organisé, hier, à Tunis, une conférence de presse pour «faire la lumière sur la situation du secteur». Le secrétaire général du syndicat, M. Houcine Saidi, a mis l'accent sur «l'instabilité que connaît la direction centrale en matière de gestion des crises» en raison, a-t-il dit, «de l'absence de l'efficience et du traitement judicieux» de ces crises, rappelant «l'évasion de nombreux prisonniers après le 14 janvier». Il a insisté sur «le manque de confiance» entre la direction centrale et les autres parties, ce qui a approfondi «l'inaptitude à traiter les questions qui se posent». Il a qualifié de «superficiel» le système de sécurité, compte tenu de la non-exploitation des nouvelles technologies dans les établissements pénitentiaires et la non-conformité aux standards internationaux dans les établissements pénitentiaires et de rééducation. Les membres du syndicat ont proposé notamment de créer une commission pour la réforme du secteur, regroupant des représentants des diverses parties intervenantes. Ils ont également recommandé de réviser les anciens systèmes, moderniser ses mécanismes et tracer des objectifs à moyen et long termes pour développer le secteur et ses institutions.
