L'affaire du Parti pirate tunisien (non autorisé) a été reportée au 6 janvier 2012, a décidé hier le Tribunal de première instance de Tunis. Le Parti pirate a porté plainte contre le ministère de l'Intérieur sous le gouvernement Caïd Essebsi et contre l'Imprimerie officielle. Le parti a «déposé les documents nécessaires auprès du ministère de l'Intérieur, conformément à l'article 8 de la loi des partis, mais le ministère n'a pas donné de réponse dans les délais légaux», a indiqué l'avocate du plaignant Me Aziza Kabsi. «L'Imprimerie officielle a refusé de rendre public le visa suite aux instructions d'autorités supérieures», a-t-elle encore ajouté. Slaheddine Kchok, président du comité fondateur du Parti pirate tunisien a déclaré à l'agence TAP que son parti «est le prolongement de nombreux partis pirates dans le monde, dont le premier a été créé en Suède en 2006». «Nous avons commencé nos activités en Tunisie dans la clandestinité, en octobre 2010, pour défendre les droits des internautes», a-t-il expliqué. Le Parti pirate est présent dans plus de 30 pays. La branche tunisienne, qui a déposé une demande d'enregistrement en mai 2011, est la première en Afrique et dans le monde arabe.