Les représentants des structures syndicales à la faculté des Lettres, des Arts et des Humanités, à La Manouba, ont décidé d'observer un mouvement de protestation, aujourd'hui, devant le siège du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, pour réclamer l'intervention des autorités de tutelle en vue de trouver une solution rapide permettant de mettre fin au sit-in observé dans l'enceinte de la faculté depuis le 28 novembre 2011 et d'assurer la reprise des cours. Cette décision intervient à l'issue d'une réunion tenue lundi après-midi. M. Houcine Boujarra, secrétaire général de la fédération générale de l'enseignement supérieur, a souligné, dans une déclaration à l'agence TAP, que la reprise des cours par les enseignants à la faculté de La Manouba dépend de l'engagement du ministère de tutelle à réaliser ses promesses faites samedi aux membres du conseil scientifique de la faculté. Ces promesses consistent, selon la même source, en l'évacuation des personnes étrangères à la faculté et au transfert du lieu du sit-in du hall à un autre endroit dans la faculté, uniquement pour les étudiants appartenant à l'établissement. Il a ajouté que les sit-ineurs ont accepté ces conditions à l'exception des intrus à la faculté. Il a, également, indiqué que devant cette situation persistante, il est impossible de reprendre les cours, ajoutant que le règlement de la question est la responsabilité de tous les partenaires, autorités, syndicats, professeurs et étudiants. Selon une source au ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, la réunion tenue, samedi dernier, entre le ministre de tutelle et les membres du conseil scientifique de la faculté des Lettres, à La Manouba, avait été consacrée à l'examen de la situation à la faculté et des préoccupations des enseignants. Le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique avait appelé, à cette occasion, à la réouverture de la faculté et souligné la nécessité de garantir la sécurité dans l'enceinte de l'établissement. Pour sa part, M.Abdessalem Kekli, secrétaire général adjoint du syndicat de base, professeur à la faculté, a souligné, dans une déclaration à l'agence TAP, que le mouvement de protestation prévu, aujourd'hui, vise à dévoiler les problèmes vécus par la faculté, depuis plus d'un mois, et à inciter l'autorité de tutelle à respecter ses engagements vis-à-vis des membres du conseil scientifique de la faculté et des représentants syndicaux, issues de la réunion de samedi dernier. M. Kekli a, en outre, souligné que le statu quo persiste, après le non-respect par les sit-ineurs de l'accord de samedi dernier qui leur imposait de transférer le lieu de leur sit-in du hall de la faculté vers un autre espace à l'intérieur de l'établissement. Le conseil scientifique de la faculté réuni lundi après-midi a axé ses travaux à l'examen de la situation au sein de l'établissement universitaire, ainsi que de la possibilité de reprendre les cours, surtout que le démarrage des examens du premier semestre, à la faculté, était prévu pour ce mardi. Dans un communiqué, le conseil scientifique appelle toutes les parties concernées à intervenir d'urgence pour aider à la reprise des cours et partant, sauver l'année universitaire. Le conseil scientifique s'engage selon le même communiqué à organiser, une fois le sit-in levé, des cours de rattrapage et de réviser le calendrier des examens en vue de préserver les intérêts des étudiants. Il est à signaler que les cours sont bloqués à la faculté à cause d'un sit-in observé, depuis le 28 novembre 2011, pour protester contre l'interdiction du port du niqab dans les salles.