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Inventaire politique à la Prévert
Opinions


Par Taïeb HOUIDI (*)
Depuis 20 jours, la Tunisie est au bord de la crise des nerfs. Tentative d'inventaire : une Constituante sans limites dans le temps. Normal pour une Assemblée constituante dont la majorité (la Troïka) se proclame «démocratique».
Le peuple a toujours raison, même quand il a tort. Des pouvoirs illimités au Premier ministre; l'équipe gouvernementale serait un faire-valoir, une chambre d'enregistrement de décisions déjà prises au Premier ministère. L'histoire se répète… Un gouvernement pléthorique de 41 ministres et secrétaires d'Etat, compte non tenu des conseillers et autres inspirateurs (d'idées et de confiance).
Une difficile transition gouvernementale à assurer par une équipe de néophytes. Indépendamment des coûts onéreux d'un tel cabinet, une remarquable incurie en perspective. Un parti dominant qui occupe les postes ministériels majeurs, ne laissant que des résidus à ses partenaires de coalition.
Le mythe éphémère d'un gouvernement d'unité nationale.
Les «complaisances familiales et amicales» s'invitent au gouvernement. Les «Monsieur gendre» se bousculent au portillon... et sont passés.Un microcosme politique polarisé par les nominations ministérielles — et bientôt par celles des directeurs généraux—, mais encore très éloigné des préoccupations économiques et sociales des Tunisiens.
Un sixième Califat annoncé dans un discours-serment destiné à rappeler «les valeurs de modestie et d'humilité». Inquiétante, menaçante facétie d'une «nouvelle étape civilisationnelle».
Une nouvelle élite dirigeante proclamant à cor et à cri que la solution est dans la religion, qu'il faut la placer au cœur de la vie politique. L'antagonisme entre religion et modernité a la vie dure. Un programme promettant 118.000 emplois (490.000 en 5 ans); deux mois pour coordonner les programmes de la Troïka; deux mois encore pour avoir un programme définitif. A quand la création du premier emploi ? A quand les aides aux pauvres ?
Un mirage de 150.000 emplois offert à la crédulité des Tunisiens, rien que pour le marché libyen. Et dans les tout prochains mois SVP ! (Rencontre Chambre de Commerce de Benghazi le 19/12/11).
Une loi de finances ésotérique, confuse, incomplète et pourtant approuvée. Pas de budget concret pour 2012; on vous dit d'attendre le mois de mars. Cela finira probablement en poisson d'avril. Des mesures liberticides se profilent. Promulgation de lois sur les sit-in «contre-révolutionnaires», sur la liberté d'expression, les médias…seront peut-être l'apanage de la nouvelle gouvernance.
Une opposition en déshérence, aux aspirations surannées, à la recherche de ses sièges perdus. Le regroupement des partis est nécessaire. Il en est de même pour l'ajustement de leur identité, de leur doctrine, de leur programme. Une «responsabilité historique».
Un burnous présidentiel aussi ostentatoire que burlesque. On connaît les accoutrements saugrenus «authentiques» de Mobutu et autres dirigeants, mais l'habit fait-il le président ? Une annonce présidentielle pour la vente des palais de l'Etat comme solution aux problèmes de l'emploi. Belle polyvalence : médecin, écrivain, président, et maintenant agent immobilier !
Une injonction (encore présidentielle) de stopper leur islamophobie aux Français qui ont abrité, 15 ans durant, l'opposant ostracisé, et qui sont nos premiers partenaires économiques et culturels. Admirable sens politique. Une proposition (toujours présidentielle) «d'intégration totale et entière» avec une Libye encore à la recherche de sa sécurité et de ses nouvelles institutions.
Sans aucun plan stratégique et sans consultations politiques internes. Une promesse de dizaines de milliards de dollars aux obligés de l'Emirat contre une forme nouvelle de protectorat. Une société «arabo-tunisienne» chimérique au capital de 50 milliards de dollars, opérant dans le secteur touristique et offrant 200.000 postes d'emploi (journal Al Hayet du 26/12/2011).
Une annonce illusoire selon laquelle la Tunisie reposerait sur une immense nappe de pétrole, et que celui-ci coulerait à flots. Cette information date de 2001 (rapport T.R. Klett) et concerne peu la Tunisie. Un ministre des Finances qui propose une hausse des prix des carburants selon le principe : «Il faut faire payer les pauvres, ce sont les plus nombreux». Quant à l'impôt sur la fortune, attendez 2 ans pour en définir les critères et identifier les «riches». La situation est telle, qu'à moins de creuser profondément les déficits, on voit mal comment les résultats pourraient se révéler positifs d'ici un an.
Et toujours pas de débat sur la Constitution !!!


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