Chaque jour apporte son lot d'imprévus dans les villes du Sud, et la vie n'a pas l'air de vouloir reprendre son cours normal. Un début de semaine perturbé, puisque les habitants de la délégation de Sidi Makhlouf sont entrés en grève, lundi, allant jusqu'à prendre le gouverneur en otage, protestant ainsi contre le fait, disent-ils, qu'ils sont marginalisés. Et ce, au moment de la constitution de la commission régionale consultative pour le développement. A Zarzis, le gouverneur a été également boudé, pour la même raison, au cours d'une manifestation culturelle. De leur côté, les fonctionnaires et employés du gouvernorat de Médenine ont observé, hier, un sit-in en signe de soutien au gouverneur exigeant des excuses de la part des citoyens de Sidi Makhlouf. Mais il n'y a pas que de mauvaises nouvelles : dans la ville de Ben Guerdane, les agents de sécurité ont frappé fort lundi. Ils ont arrêté deux individus recherchés et ont découvert dans leur gîte une voiture déclarée volée à Zarzis, plusieurs objets de valeur dont l'origine est inconnue et une grande quantité de boissons alcoolisées qu'ils écoulaient illicitement. Au large de Zarzis, après le naufrage qui a coûté la vie à sept marins, la semaine dernière, un autre bateau sfaxien a été surpris en flagrant délit par des gardes-côtes libyens. Il pêchait dans les eaux territoriales libyennes. Les coups de feu tirés par les militaires libyens sur l'équipage tunisien ont touché le marin chef, Kamel Rabaâoui, à la cuisse et endommagé le moteur du bateau . En captant le SOS de secours, deux navires ont appareillé du port de Zarzis vers le lieu de l'incident. L'un a évacué le blessé et l'autre a remorqué le bateau sinistré. L'île de rêve n'était pas en reste puisque trois cadavres ont été trouvés, lundi, dans une maison : les personnes sont mortes apparemment d'asphyxie, à cause du kanoun, qu'elles utilisaient pour se protéger du froid qui sévit dans la région en ce moment.