Le secrétaire général de l'Union des travailleurs de Tunisie (UTT), Ismail Sahbani, a démenti toute implication dans les dernières grèves ou mouvements sociaux observés dans plusieurs grandes entreprises privées et publiques. C'était lors d'une conférence de presse, tenue mercredi matin, à Tunis, en réponse aux accusations émises par le chef du gouvernement provisoire devant l'Assemblée nationale constituante. M.Sahbani a réaffirmé le refus de l'organisation de toute forme de protestation sauvage portant atteinte à la sécurité du pays et à sa stabilité socioéconomique. Il a ajouté que l'UTT est une organisation syndicale indépendante des partis et du gouvernement et qu'elle est capable de se défendre avec les moyens réglementaires en cas de rupture du dialogue et des négociations. Il a, en outre, annoncé la convocation du conseil central de l'UTT, samedi prochain, pour étudier les réponses adéquates aux accusations contre sa personne et son organisation. A propos de la situation sociale dans les usines Leoni à Mateur, M.Sahbani a affirmé qu'il n'y a ni sit-in, ni grève, mais que le syndicat de base relevant de l'UTT qui est le plus représentatif dans cette société a adressé, le 20 janvier 2012, une demande de réunion avec la direction générale, pour examiner les revendications relatives à la titularisation des ouvriers de la sous-traitance ayant plus de quatre années d'ancienneté dans l'entreprise et à la régularisation de la situation professionnelles des agents de nettoyage. Par la même occasion, un préavis de grève a été émis pour le 1er février 2012, en cas de non satisfaction de ces revendications. Le chef du gouvernement provisoire, M.Jebali, avait souligné, lundi, devant l'Assemblée nationale constituante, que six mille postes d'emploi à Mateur sont menacés par des sit-in dont la responsabilité incombe à un syndicaliste de connivence avec l'ancien régime corrompu qui fait, actuellement, de la surenchère contre l'Union générale tunisienne du travail.