C'est un Ismail Sahbani en colère qui s'est adressé, le 26 janvier, aux journalistes tunisiens et étrangers venus en foule au siège de sa centrale syndicale, Union des travailleurs de Tunisie (UTT), pour répondre aux dernières affirmations le concernant qu'il dit avoir “lu dans les journaux“! Sur l'affirmation de Jebali à propos du sit-in à Leoni avec le commentaire que c'est une menace de chômage de plus, Sahbani répond: “Où sont ces 6.000 sit-inneurs? J'ai téléphoné au syndicat de base et à toutes les autorités... et il n'y a rien de tout cela!“. Et il ajoute qu'il n'y aura grève que le 1er février et à la condition que les pourparlers prévus pour le 28 janvier échouent, ce qu'il estime très improbable. Sahbani ajoute qu'il est tombé des nues quand il a lu ces affirmations dans les journaux et assurer que l'UTT n'a jamais appelé aux sit-in. Nous lui avons demandé si Jebali l'a appelé à un moment pour connaître la réalité de la situation et résoudre la question à l'amiable. Et la réponse de Sahbani est assez étonnante: “Personne ne m'a appelé, j'ai seulement rencontré le ministre des Affaires sociales le 25 janvier et je lui ai confié que j'étais sidéré. Il n'y eut aucun contact d'aucune sorte“. Quant aux suites de cette affaire, Sahbani nous a affirmé que le Comité central de l'UTT se réunira le 28 janvier et que c'est lui qui décidera de l'attitude à adopter. Il a également averti contre la régression de la liberté de la presse et des libertés individuelles et publiques, et promis: “Nous ne garderons pas le silence si quelqu'un veut s'attaquer aux libertés syndicales“. Quant à Monem Darragi, chef du syndicat de base Leoni Mateur, qui était présent, il a affirmé que tous les employés de Leoni sont restés bouche bée devant les dernières affirmations de Jebali auquel il a adressé le message suivant: “Nous n'avons que cette seule source de revenu à Mateur... pourquoi l'avoir menacée avec vos propos?“