• Entrée en production de 900 ha de jeunes plantations La campagne des agrumes bat son plein. En témoignent les étalages de nos marchands de fruits et légumes qui ne dégarnissent pas en agrumes ces dernières semaines. Avec une offre riche en variétés et en quantités. La saison semble donc bien se porter cette année. C'est ce qui ressort des premières indications recueillies au Cap Bon, région des agrumes qui donne, à elle seule, environ 75% de la production nationale. Une réserve d'agrumes… Sur le plan de l'espace qui lui est réservé, cette culture occupe une surface globale de 15.300 ha, dont 14.200 ha productifs sur un total national alloué à cet effet de 18.800 ha, soit environ 80%. Les zones de production restent Béni Khalled et Menzel Bouzelfa. Elles sont suivies par Soliman, Bouargoub, Grombalia et Hammamet. Au niveau de la durée, la campagne des agrumes est connue pour être la plus longue. Elle permet effectivement un approvisionnement continue du marché durant six à sept mois environ. Elle commence par les fruits précoces (essentiellement les clémentines à partir de novembre) pour se terminer par l'orange d'été (la valencia dont la présence sur le marché peut s'étendre jusqu'à la fin du mois de mai, voire le début du mois de juin) en passant par la navel, l'orange douce, la mandarine… …une bonne production… Pour la saison en cours (2011-2012) où on a enregistré l'entrée en production de 900 ha de jeunes plantations, selon les dernières prévisions, la campagne atteindra une production globale de 260.000 tonnes. Ce qui est considéré en milieu agricole comme étant une saison porteuse et une confirmation des bonnes performances de la saison précédente où l'on a atteint un total de 258.000 tonnes. Sur le plan de la collecte, cela a commencé avec une certaine timidité vers la deuxième moitié du mois d'octobre avec les primeurs des clémentines, puis cela a gagné en vitesse suivant une courbe ascendante. A la date du 20 janvier 2012, elle a atteint les 98% pour la clémentine, 80% pour la navel, 75% pour l'orange douce, 60% pour le citron, 30% pour la maltaise, 50% pour la mandarine et 50% pour le reste. ... et de nouvelles perspectives Sur cette production globale, ce sont les maltaises qui continuent à enregistrer les meilleurs chiffres : 120.000 tonnes cette saison et 118.000 tonnes l'année passée. Ce qui est fort appréciable parce que la maltaise est notre carte maîtresse à l'exportation, donc à l'origine d'une importante enveloppe en devises chaque année. Pour ce qui est de la saison en cours, les premières opérations de l'exportation ont commencé le 15 janvier, et on a atteint jusque-là l'exportation de 3.000 tonnes (sur une prévision de 25.000 tonnes pour toutes la campagne). Il est à noter l'ouverture de nouveaux horizons devant l'exportation de nos agrumes. A côté des circuits classiques de l'Europe, essentiellement la France, on va entamer les premières opérations d'exportation de la maltaise vers certains pays du Golfe. Ce qui est de bon augure, estime-t-on en milieu agricole.