• La huitième commission mixte tuniso-japonaise se tiendra au Japon au mois de mars prochain. Elle offrira une nouvelle occasion pour examiner de nouvelles possibilités de coopération Le pont Radès-La Goulette a été un grand symbole de la coopération entre la Tunisie et le Japon. Cette réalisation contribue considérablement, non seulement à l'amélioration de la circulation dans le Grand-Tunis, mais aussi au développement économique. Cette structure à été financée par l'Agence japonaise de coopération internationale (Jica), à hauteur de 120 millions de dinars sur un coût total de 141 millions de dinars. Deux grandes entreprises ont participé à la réalisation de cet ouvrage. Aujourd'hui, le Japon montre une nouvelle fois sa volonté d'aider la Tunisie de l'après-révolution en la soutenant dans sa marche de la dignité et de la liberté. D'après un communiqué de l'ambassade du Japon à Tunis, un accord de coopération a été signé récemment entre les deux gouvernements afin d'améliorer l'infrastructure des régions rurales en Tunisie. «Le gouvernement japonais a décidé d'accorder un prêt de 21,178 millions de yens (soit environ 358 millions de dinars tunisiens) pour la réalisation de deux projets dédiés à la construction de l'autoroute trans-maghrébine à Gabès-Médenine et à l'alimentation en eau potable des centres urbains. Le prêt est le premier accord de coopération entre le gouvernement japonais et le gouvernement tunisien». Grâce au premier projet, le réseau d'autoroute, qui s'étendra vers le sud, facilitera la circulation des personnes et des biens entre la capitale et la région sud. La seconde réalisation et qui s'intéressera à l'amélioration «des infrastructures d'eau pour alimenter environ 2.240.000 habitants en eau potable dans plusieurs gouvernorats tels que Sidi Bouzid, Kasserine, Kef et Jendouba ainsi que dans d'autres régions. Il est évident que la réalisation de ces deux projets contribuera à la réduction des disparités régionales, à la création d'emplois, et au développement d'industries régionales. Il est à rappeler que le Japon est le deuxième pays donateur pour la Tunisie, après la France, dans le cadre de l'Aide publique au développement (APD), et le montant cumulé déboursé en aide s'élève approximativement à 250 milliards de yens jusqu'à aujourd'hui, soit environ 5 milliards de dinars. Selon M. Toshiyuki Taga, ambassadeur du Japon en Tunisie, «le Japon a accordé à la Tunisie jusqu'à 2009, plus de 223 milliards de yens sous forme de prêt, 4,679 milliards de yens sous forme de don et plus de 21 milliards de yens sous forme de coopération technique». Un nouveau départ Le Japon montre son enthousiasme à renforcer ses relations bilatérales avec la Tunisie non seulement dans le cadre de l'APD, mais aussi dans les divers domaines politique, économique, culturel, académique, et de société civile. Les relations entre les deux pays sont toujours renforcées par des actions temporaires comme la participation japonaise, lors de l'élection de l'Assemblée nationale constituante, par une mission d'observateurs de haut niveau conduite par M. Kazuyuki Hamada, vice-ministre parlementaire des Affaires étrangères. «Nous continuerons sans hésitation à apporter notre soutien à une Tunisie qui se trace un chemin vers la démocratie», soutient M. Taga. Il rappelle par ailleurs que la Tunisie a depuis toujours tenu à consolider ses relations avec le Japon, même durant les périodes les plus difficiles qu'elle a connues. «Suite aux nombreuses catastrophes naturelles qui se sont abattues sur notre pays en mars dernier, la Tunisie nous a offert certains produits alimentaires rien que pour renforcer les liens entre les deux pays. Les difficultés politiques, économiques, sociales... n'ont pas fait oublier à ce pays ses relations internationales et ses liens de fraternité avec notre pays». Il continue, «Aujourd'hui encore, nous continuons à nous entraider pour le bien de nos peuples. Nous avons signé un accord de prêt qui contribuera à améliorer sans doute les conditions de vie des habitants des régions intérieures. De cette façon, nous participerons à la réduction de la disparité régionale. La réalisation de l'autoroute Gabès-Médenine contribuera au développement et à la création d'emplois dans cette région. J'espère aussi que la prolongation de cette autoroute permettra aux touristes japonais et à ceux des autres nationalités à visiter plus facilement le sud tunisien». Par ailleurs, l'alimentation du centre urbain en eau potable permettra à 2,2 millions d'habitants des régions intérieures de connaître une meilleure infrastructure de base. Toujours en étroite collaboration avec la Jica, ces projets seront réalisés dans les plus brefs délais pour un garantir un développement économique et social rapide, selon M. Taga. Le Japon souhaite renforcer davantage ses relations avec la Tunisie, non seulement dans le cadre de l'aide publique au développement, mais également dans divers domaines. «D'ailleurs, la huitième commission mixte tuniso-japonaise se tiendra au Japon au mois de mars prochain à travers laquelle la partie japonaise ne ménagera aucun effort pour organiser une table ronde sur les moyens de renforcer les relations étroites entre les deux pays et même de leurs perspectives d'avenir et d'examiner les possibilités d'une coopération nouvelle. L'année 2012 marquera un nouveau départ pour les deux pays», affirme M. Taga.