• Ce matin (10h00), une marche partira du ministère de l'Intérieur pour rallier les sit-inneurs à la Kasbah Un sit-in ouvert a été lancé hier matin par le Syndicat national des forces de sécurité intérieure à l'esplanade de la place de La Kasbah. Une centaine d'agents et de cadres de la sécurité intérieure, membres dudit syndicat, ainsi que des membres du Syndicat des agents de la douane étaient présents. Ils ont scandé des slogans appelant le gouvernement à prendre des décisions urgentes quant aux agressions que subissent les agents et cadres des deux corps (police et douane) lors de l'accomplissement de leurs fonctions. Plusieurs slogans ont été scandés comme «Oh gouvernement, nos revendications sont légitimes et pas question d'y renoncer», etc. Les sit-inneurs ont installé deux tentes devant le Premier ministère, pour y exposer des photos et des affiches illustrant les actes de violence dont ont été victimes les policiers sur leurs différents lieux de travail, partout dans le pays. «C'est un sit-in ouvert, explique le secrétaire général du Syndicat national des forces de sécurité intérieure, Abdelhamid Jarraya, qui a pour doléances d'instaurer un cadre légal qui protège les forces de sécurité intérieure ainsi que leurs lieux de travail. Notre deuxième revendication consiste à fournir les équipements nécessaires aux agents et aux postes de police, de garde, de secours et aux établissements pénitentiaires pour qu'ils puissent assurer convenablement la lutte contre la délinquance et la criminalité. Nous sommes encore sous l'état d'urgence et à l'heure actuelle, les délinquants sont en possession d'armes et d'autres outils sophistiqués à l'image des bombes à gaz de dernier cri, alors que nous ne possédons que des matraques!», s'exclame M. Jarraya. Selon ce dernier, le sit-in durera jusqu'à ce que le gouvernement et le ministère de l'Intérieur prennent les décisions adéquates pour protéger les agents de la sûreté intérieure et poursuivre les auteurs des agressions qui touchent quasi quotidiennement les policiers lors de l'accomplissement de leurs fonctions et chez eux. Maintes agressions Pour sa part, Lassâad Bouzid, vice-président du comité chargé du statut intérieur du Syndicat national des forces de sécurité intérieure, a affirmé que les agressions contre l'agent de police ont battu, ces derniers temps, tous les records. «On vient de signaler le vol d'un camion de pompiers à Nefza», remarque-t-il. Ajoutant que «différentes catégories d'agents et des locaux subissent quotidiennement des actes de violence. C'est aberrant et ça ne peut que mettre nos agents dans des situations dangereuses». Relevant la question des armes qui circulent ici et là, M. Jarraya a affirmé que «certains individus, dans le sud, sont en possession d'armes à feu de différents calibres». De son côté, Mohamed Ghodhbane, président du bureau directeur du Syndicat des agents de la douane, affirme que ces derniers connaissent les mêmes problèmes. «Il faut arrêter les agresseurs de nos agents et nos postes à l'instar de celui de Ras Jedir, souligne-t-il. Avant de reprendre : «d'autant plus que ces agresseurs sont connus mais ils ne sont toujours pas convoqués par le ministère public. Ce qui laisse apparaître un certain laxisme de la tutelle...» La situation laisse présager le pire même si les membres du Syndicat des forces de sécurité intérieure n'ont pas manqué de se montrer confiants quant à leur capacité à gérer la situation, grâce à un meilleur cadre juridique...