• La neige et les crues d'oueds condamnent des dizaines d'écoles dans le seul gouvernorat de Jendouba Les chutes exceptionnelles de neige sur une grande partie du pays n'ont pas été sans perturber le bon déroulement de l'enseignement. Avec la reprise, hier, des cours après les petites vacances du Mouled, les surprises sont de taille. Dans la majorité des régions enneigées, de nombreux établissements n'ont pas dispensé de cours. Les responsables régionaux sont sur le qui-vive et essayent, tant bien que mal, de parer au plus pressé. A titre d'exemple, le commissariat régional de l'enseignement de Kasserine nous a appris que tout le staff était en déplacement pour inspecter les établissements ruraux affectés et évaluer la situation. Dans certaines régions du Nord-Ouest et du Centre, la neige continue de tomber. Du coup, les routes sont coupées et les établissements situés dans les zones reculées deviennent injoignables. Ce handicap n'entrave pas uniquement l'arrivée des élèves, mais aussi celle des enseignants et des autres employés. D'ailleurs, de nombreux instituteurs et professeurs n'ont pas pu rejoindre leurs postes en temps opportun et attendent la réouverture des axes routiers touchés par les précipitations. A Jendouba, on nous signale qu'en plus de la poudreuse, des oueds sont en crue et présentent un réel danger. Le commissaire régional de l'enseignement a appelé les parents à prendre toutes les précautions nécessaires pour protéger leurs enfants. Ces derniers devraient être accompagnés d'adultes s'ils désirent aller à l'école. Dans ce sens les établissements devront rester ouverts pour assurer leur rôle. Tous ceux qui le peuvent ont droit aux études en attendant un retour à la normale. A partir d'aujourd'hui, la consigne a été donnée de laisser les établissements ouverts devant ceux qui peuvent y venir. Il est vrai que jusqu'à présent, pas moins de 115 établissements travaillent au ralenti. La majorité sont des écoles primaires (102). Aïn Draham et Fernana viennent en premier. Mais les autres régions ne sont pas, non plus épargnées puisque Ghardimaou, Tabarka, Aïn Soltane ou Bou Salem comptent de nombreux collèges et écoles primaires condamnés. La reprise normale n'est pas prévue dans les prochains jours. Car il s'agit de s'assurer du retour d'une véritable situation normale avant de prendre en charge des milliers d'élèves. Vu la situation actuelle, des cours de rattrapage ne sont pas à l'ordre du jour. A moins que cela ne perdure plus longtemps et que des enseignants soient toujours absents (on estime leur nombre à environ 600 dans les zones en question rien que pour le gouvernorat de Jendouba). Dans les autres régions limitrophes la carte à dresser serait pratiquement identique à quelques détails près.