L'histoire a commencé il y a un an, à la faveur des licences que des Tunisiens s'autorisent au nom de la révolution. Des rejets de palmiers ont été clandestinement introduits en Tunisie depuis l'Algérie. Le commerce a même commencé à fleurir et les choses auraient pu se passer normalement comme pour tout commerce illicite sans le risque réel de cet autre parasite ravageur qui touche sérieusement le palmier de notre voisin algérien. Les agriculteurs l'appellent «Al bayoudh», mais les trafiquants, eux, ne le voient pas, encore moins les acheteurs à prix bas... Quand se douteront-ils que leur commerce illicite met simplement une richesse nationale en péril ? Autre contrebande fatale. A la frontière algérienne du gouvernorat de Kasserine, des agriculteurs tunisiens ont tout autant que les autres profité de la baisse de vigilance des gardes frontaliers pour s'approvisionner en pieds de pommiers. Arbre fruitier à pépins, le pommier est, comme le palmier, clairement interdit à l'importation. Mais ce n'est pas tout. Manque de chance, là aussi, le pommier clandestin est lui aussi malade. Il porte en lui le feu bactérien, mal incurable et tout aussi contagieux... Aux trafiquants d'épargner seulement le monde des végétaux.