Générosité dans l'effort et talent incontestable : les deux frères ont épaté par leur complicité. Une première réussie La victoire remportée par les Espérantistes de la capitale a laissé plus d'un heureux. Il y a d'abord Michel Decastel dont la première sortie officielle à la tête de l'équipe a été ponctuée par une large victoire sur un score sans appel (5-0). Il y a aussi Hamdi Meddeb, heureux de voir les deux seules recrues du mercato hivernal, Iheb Msakni et Karim Aouadhi, se fondre dans le moule dès le premier match officiel. Enfin, une pensée pour Mondher Msakni, un papa sans doute fier de voir ses bambins contribuer à la victoire de l'EST, d'autant que ses garçons se sont montrés généreux l'un envers l'autre. Il faut dire que les «Sang et Or» étaient comme à l'entraînement, puisque leurs vis-à-vis n'ont livré aucune opposition. Toutefois, l'empreinte de Michel Decastel et l'apport des nouveaux venus se ressentent déjà. Talent et envie Commençons par les frères Msakni. Si le cadet était parti à la conquête de l'Afrique avec la sélection nationale, l'aîné est resté à Tunis soigner son entrée dans le prestigieux club espérantiste. Iheb Msakni a vite séduit par sa volonté de réussir. Il a laissé une bonne impression lors des matches amicaux. Avant-hier, il a confirmé tout le bien qu'on pense de lui. Contrairement aux rencontres amicales auxquelles il a participé, il a eu un atout de taille pour sa première sortie officielle sous les couleurs «sang et or». Qui mieux que son frère Youssef pour l'aider à exprimer au mieux ses qualités cachées qu'il n'a pas pu jusque-là exploiter. La complicité des frères Msakni s'est dessinée dès les premières minutes du jeu. 9' et voilà déjà Iheb Msakni qui s'infiltre sur la gauche, remet dans la surface devant son frangin qui double la mise d'un tir puissant. Plus tard en seconde mi-temps, le duo Msakni se montre aussi redoutable lorsque l'aîné lance dans l'intervalle son cadet qui, d'un tir imparable, ne laisse aucune chance au portier zarzissien. Ces joueurs qu'on redécouvre A vrai dire, durant les 66 minutes qu'ils ont joué côte à côte, les Msakni ont rivalisé d'effort et d'ingéniosité. Leur jeu est porté vers l'offensive et ils se cherchaient tout le temps pour s'offrir une passe décisive. Par moment, ils se mettaient en vitrine et chacun d'eux essayait de montrer ce qu'il a dans le ventre. Toutefois, Youssef Msakni a, encore une fois, été au summum de son art. A lui seul, il était capable de semer la zizanie dans la défense zarzissienne. Il cherchait l'appui qu'il trouvait chez Iheb ou Aouadhi. L'envie des nouvelles recrues, associée au talent de Youssef Msakni, fait déjà des ravages dans les défenses adverses, d'autant que Yannick N'djeng a trouvé l'appétit de marquer. Un jeu rapide à une touche : l'empreinte de Decastel est déjà là. L'entraîneur suisse exige de ses joueurs de ne pas trop conserver le ballon. Le technicien suisse a bien fait passer son message auprès de ses joueurs. Samedi, le jeu de l'Espérance a été caractérisé par un jeu rapide et des lignes rapprochées. Nous avons également redécouvert des joueurs qu'on n'a pas vus sur les terrains depuis belle lurette. Les Mohamed Ben Mansour et Sameh Derbali. Sur le banc, il y avait Aymen Ben Amor et Khaled Ayari, deux joueurs qui ont besoin d'encadrement et surtout du temps de jeu. Et surprise : Mohamed Bachtobji a été enfin convoqué pour un match officiel. Il a fait banquette samedi, mais il n'est pas exclu que Decastel le remette de nouveau dans le grand bain. L'Espérance et Decastel avaient besoin d'une large victoire et d'un nouveau départ. Ça démarre sous de meilleurs auspices en attendant confirmation dans les toutes prochaines sorties avec une pensée particulière pour la Super Coupe africaine.