Son incorporation en cours de jeu a changé le cours des choses Il a suffi d'une bonne demi-heure de jeu aux Espérantistes pour qu'ils remportent la victoire. Trois points précieux pour continuer à défendre leur titre de champion de Tunisie. Pourtant, ils ont frôlé le pire lors de la première heure du jeu. Les «Sang et Or» ont en effet été l'ombre d'eux-mêmes. Aucune occasion digne de ce nom lors de la période initiale. Michel Decastel a sans doute cru bon revenir aux bons vieux fondamentaux en alignant d'entrée Korbi, Traoui et...Darragi qu'on n'a pas vu comme titulaire depuis un bon bout de temps. Revenir au onze de départ classique n'était pas une si mauvaise idée. Mais c'était à une exception près... Fausse note L'Espérance a présenté deux visages différents. Un par mi-temps. La copie présentée par les camarades de Youssef Msakni durant la première mi-temps a tout simplement manqué d'arguments offensifs. Aucune action n'a été correctement menée par les attaquants «sang et or». On aurait pu penser que c'était dû au manque d'automatismes, compte tenu du fait que cela fait près de deux mois que les joueurs n'ont pas évolué ensemble. Mais la fausse note a fini par sauter aux yeux au bout d'une demi-heure de jeu : c'était Oussama Darragi. «Picasso» a tenté, tant bien que mal, d'apporter un plus à l'animation offensive. En vain. En sa présence, la marge de manœuvre de Youssef Msakni s'est beaucoup réduite. Un choix, une vision Après la pause, Michel Decastel n'a pas mis trop longtemps pour comprendre qu'il fallait opérer un changement au niveau de la ligne médiane. Iheb Msakni fait son entrée à la 60' à la place de Darragi. Un changement qui apporta une plus-value à l'animation offensive. A peine quatre minutes sur le terrain et voilà que l'aîné des Msakni livre une passe décisive à N'Djeng. Malheureusement, le Camerounais rate vulgairement le cadre. Iheb Msakni ne s'arrêta pour autant pas là. Aidé par son cadet et Bouazzi, il mène la vie dure à la défense sfaxienne, jusque-là épargnée par l'attaque espérantiste. Le pressing «sang et or» finit par apporter ses fruits quand Iheb Msakni marque le but de la victoire à la 72'. Un timing qui en dit long sur le choix judicieux de Decastel. Un seul changement opéré et voilà que le jeu de l'équipe change radicalement. A se demander si Darragi a encore sa place dans le dispositif espérantiste? A moins qu'il ne se remette sérieusement en cause. Une chose est sûre : l'Espérance doit sa victoire de dimanche à Iheb Msakni et Michel Decastel qui a tout simplement vu juste après avoir vu faux. L'aîné des Msakni a réussi à se faire une place dans le onze de départ. Joueur altruiste et créateur, le transfuge du Stade Tunisien nous étonnera encore. Vous pariez quoi?