• M. Hmaïed affirme que le club a recruté intélligent. L'Etoile Sportive du Sahel définit une nouvelle ligne de conduite à l'endroit de ses joueurs afin que les salaires soient proportionnels à la valeur et au rendement. Ainsi, une série de mesures vient d'être prise à l'endroit des nouvelles recrues : L'attaquant Aymen Letifi ne pose aucun problème. «Il est actuellement blessé et nous comptons énormément sur lui dans l'avenir», nous dira le président du club, Hafedh Hmaïed, en revanche le demi défensif Haythem Mrabet est en voie de quitter le club «qui lui a donné à plusieurs reprises une chance», souligne le patron du club étoilé. Le Congolais Gladys Bokese, qui a bénéficié d'une avance de 18 mille dinars sur sa prime de rendement, n'a pas répondu aux attentes : «Aussi bien Khaled Ben Sassi que l'Allemand Bernard Krauss estiment qu'il n'est pas capable d'apporter le plus. Il n'est pas meilleur que nos défenseurs centraux Falhi, Bedoui, Boughattas…» indique M. Hmaïed qui poursuit : «Nous avons décidé de réviser son salaire à la baisse jusqu'au mois de juin 2012. Le temps de trouver une solution sur son avenir à l'ESS ou ailleurs». Autre recrue jugée de valeur tout à fait ordinaire, le Brésilien Leopoldo Roberto Markovski, dit Leo : «Ce sont là les choix techniques et l'évaluation de la commission de football, et pas du président du club, insiste Hafedh Hmaïed. Nous allons lui proposer un salaire se situant entre 1.000 et 1.500 dinars, c'est-à-dire bien loin des montants astronomiques rapportés çà et là», confie-t-il. Le Zambien Tembo Fwayo traîne une surcharge pondérale. «Il doit tout à la fois appliquer des exercices physiques et s'astreindre à un sévère régime alimentaire, indique le président étoilé. Nous lui avons donné deux à trois semaines pour suivre ce régime. Autrement, son contrat sera réalisé». Bref, il y a actuellement une reprise en main afin de mettre un terme à une dérive financière. «Imaginez un seul instant qu'avant même d'avoir commencé à jouer ou à s'entraîner, outre Gladys qui a bénéficié de 18.000 dinars à titre d'avance, Tembo Fwayo a reçu dès son arrivée la somme de 25.000 dinars. Mieux encore, son agent réclame à son bénéfice des “honoraires” de 60.000 dinars», s'étonne le premier responsable de l'ESS qui met ces impairs sur le compte de certains dirigeants démissionnaires. «Gladys ne vaut pas tant que cela» «Nous suivons une politique de recrutement saine, martèle Hmaïed. Nous recrutons intelligent car Aymen Belaïd, Nabil Taïder et Hamed Namouchi, sans clubs, ne nous ont pas coûté un sou. Nous avons pris Frank Com, Justin et Pato à des prix dérisoires même si les agents veulent tirer le gros lot. Seulement, nous nous sommes opposés à tant de voracité. Le club de Gladys réclame 150 à 200 mille dinars, alors que le joueur ne vaut pas tant que cela. Il sera donc libéré dès la fin de la saison». Plus généralement, l'heure est à l'impérieuse restructuration du sport et à la redéfinition de ses objectifs, comme le souligne M. Hmaïed : «D'abord, l'Amicale des clubs pros doit être représentée au conseil d'administration de Promosport. Ensuite, il n'est pas logique de conclure des transactions aussi dérisoires sur les droits T.V. Nous avons besoin de créer de nouveaux produits dérivés sur ces droits. Car nos besoins sont énormes quand bien même les états financiers du club restent encourageants : en plus du foot, qui brasse le plus gros des dépenses, le handball nécessite 1,2 million de dinars de dépenses par an, le basket 800 mille, le volley aussi. Dans cette dernière section, nous comptons un joueur qui nous revient à 100 mille dinars par an», relève un Hmaïed guère découragé par l'immense chantier au niveau financier et technique qui l'attend en cette saison pas comme les autres : «Au-delà des impératifs de performances, nous devons répertorier de nouvelles voies de dialogue et d'écoute des jeunes», conclut le président de l'ESS.