L'Ugtt a décidé de convoquer une réunion extraordinaire de la commission administrative nationale demain, jeudi 23 février, en vue d'examiner l'attaque visant la centrale syndicale et de prendre les mesures requises en vue de défendre l'Union. Dans un communiqué publié hier soir, l'Ugtt dénonce vigoureusement «les attaques dont ont été victimes plusieurs sièges locaux et régionaux ainsi que le siège central de l'Ugtt dans la capitale». Le communiqué criminalise ces agressions «qui, explique ledit communiqué, sont allées jusqu'à incendier des documents du bureau local de Fériana», tout en affirmant que «c'est une continuité dans l'agression organisée contre l'Union et une défiguration de ses positions auprès de l'opinion publique ». Comportant onze points, ce communiqué a été publié en réaction à plusieurs attaques menées contre des bureaux de l'Ugtt ainsi qu'à des jets d'ordures ménagères devant ses locaux et à l'écriture d'expressions obscènes sur les murs. D'autre part, le bureau exécutif de l'Ugtt fait assumer l'entière responsabilité de ces événements au gouvernement et aux agents des services de sécurité intérieure «qui ont assisté à ces agressions». De même, il fait état de sa volonté de poursuivre en justice les agresseurs «qui ont été identifiés dans les différentes régions». La riposte d'Ennahdha ne s'est pas fait attendre dans un communiqué signé par le président du mouvement, M. Rached Ghannouchi. Il conteste les accusations portées contre le mouvement et indique que ce dernier ne remet pas en question le droit de grève. Pour ce qui est de l'incendie du local de l'Ugtt à Fériana, le communiqué précise qu'il n'a pas eu lieu et qu'un huissier en a fait le constat. D'autre part, le président d'Ennahdha affirme que les accusations portées contre le mouvement relèvent d'intentions politiques de certains membres de l'Ugtt et qu'Ennahdha se réserve le droit de poursuivre les auteurs des accusations gratuites dirigées contre lui.