Les services de sécurité de Jendouba font face, depuis deux jours, à une vague de violence sans précédent, provoquée par des salafistes qui ont déclaré le jihad contre les forces de sécurité. Depuis deux jours, la ville de Jendouba est, en effet, le théâtre d'affrontements violents entre des groupes de salafistes et les forces de l'ordre, de plus en plus confrontées à la détermination de ces fanatiques à mener un combat meurtrier au nom de l'idéologie religieuse. Les barbus ont semé la terreur, au cours de la nuit de mercredi à jeudi, et inondé la ville de coktails Molotov, tout en appelant de façon continue à la prière et au jihad, ce qui a provoqué la panique chez la population qui vit dans la détresse et la peur. Les salafistes ont aussi incendié deux postes de police, l'un à la cité de Houailia et l'autre au centre-ville. Même si les forces de l'ordre ont arrêté sept personnes, les barbus ont bloqué les routes alors que les policiers faisaient tout pour rétablir l'ordre dans la ville. Armés de coktails Molotov, d'épées et faisant usage de pierres, les salafistes ont envahi le siège du gouvernorat et évacué tout le personnel avant de revenir à la charge provoquant une tension dans la ville et une situation de terreur généralisée qui a conduit la population à lancer un cri d'alarme et de détresse, d'autant plus que tout a été fermé dans la ville. Ni commerce ni établissements scolaires ne fonctionnaient hier dans la ville où la situation est jugée très grave et dangereuse. Selon un haut responsable du commissariat de Jendouba, quelque 150 salafistes se sont retranchés dans la mosquée Bilel à la Cité Ezzahou où ils ont établi un quartier général et d'où ils appellent au combat, précisant que les forces de l'ordre font tout pour rétablir la sécurité et faire régner l'ordre dans cette ville en proie à des intempéries.