Afek Tounès, le Parti démocrate progressiste (PDP) et le Parti Républicain (PR) ont tenu un meeting commun, samedi, à Bizerte, en présence de très nombreux membres et partisans de ces trois formations politiques. Organisé à l'initiative du parti Afek Tounès avec pour slogan «l'unité des forces centristes», le meeting a vu la participation de Yassine Brahim, directeur du bureau exécutif d'Afek Tounès, Saïd Aïdi, ministre de l'Emploi au sein du précédent gouvernement, Ahmed Néjib Chebbi, fondateur du PDP, et Alaeddine Boufajja, porte-parole officiel du PR. L'unification des forces démocrates centristes, composée actuellement de ces trois partis, a été renforcée par l'adhésion de nouveaux partis et de personnalités indépendantes, ont souligné les intervenants. «Le but étant de former une force nationale capable de s'imposer sur la scène politique et d'assurer l'alternance au pouvoir à travers des élections, au service de l'intérêt suprême du pays», ont-ils affirmé. Ils ont appelé à intensifier le travail de terrain, à se rapprocher davantage des citoyens et à polariser plus de compétences nationales afin de renforcer le rayonnement de cette nouvelle formation dont le nom sera annoncé le 19 mars. Les intervenants se sont attardés sur «la crise réelle» que connaît le pays, imputant au gouvernement actuel la responsabilité du «blocage du processus démocratique» en raison de l'absence d'un «calendrier clair» qui fixe les échéances politiques. Ils ont également reproché à la Troïka l'absence d'une visions politique claire et de programmes de développement précis qui répondent aux attentes du peuple et à ses besoins les plus élémentaires, lacunes qui ont conduit, ont-ils considéré, à l'amplification de la crise économique et sociale dans le pays. Ils ont appelé le gouvernement Jebali à «cesser le recours aux faux prétextes et la recherche de boucs émissaires pour masquer son incompétence». Par ailleurs, les trois partis ont organisé, hier, au Bardo, un meeting commun pour présenter le projet politique, économique et social des forces unies du centre. Le groupe centriste a également présenté sa perception des solutions aptes à sortir la Tunisie des tiraillements politiques qui ont «significativement» entravé la marche du processus de transition démocratique dans le pays. Maher Hnayen, membre du bureau politique du PDP, a affirmé que le projet du Grand parti du centre se fonde sur trois éléments majeurs: renforcer l'esprit citoyen et la démocratie en Tunisie, enraciner le sentiment d'appartenance arabo-musulmane et défendre, principalement, le sang versé par les martyrs et les blessés de la révolution. Kais Nigrou, membre du bureau politique du PR, a pour sa part critiqué l'absence des jeunes de la scène politique «alors que c'est la volonté et le courage de la jeunesse tunisienne qui ont fait tomber la dictature». Yassine Brahim a pour ailleurs souligné que de nouvelles formations progressistes ont rejoint le Grand parti du centre depuis janvier dernier. Les partis «Al Irada», «Al Adala Al-Ijtimayia», «Biladi» ainsi qu'un groupe issu du «Mouvement culture et travail» et plusieurs personnalités indépendantes ont rejoint l'initiative, a-t-il annoncé, estimant que «La Tunisie n'évoluera pas sans un nouveau souffle d'espoir et sans signaux rassurants». Il a insisté sur l'impératif d'instaurer un climat de cohésion et de concorde nationales, annonçant que le congrès constitutif du Nouveau parti du centre se tiendra dans deux semaines.