Rien ne semble les arrêter ! Bien sûr, nous n'en sommes qu'à la 10e journée d'un championnat qui en compte 30, pour cause de décision démago-politico-diplomatique de ne pas reléguer la moindre formation à l'issue de l'exercice écoulé. Pauvre bureau directeur sortant de la FTF qui croyait, par cette décision, s'offrir une légitimité auprès de clubs qui ont fini par le laisser tomber… Passons à cette journée : CAB, EST et ASM font le trou. Ils n'y ont certes pas enterré leurs adversaires, mais ils viennent tout de même consacrer une tendance qui est celle du renouveau moral d'un football où tout le monde, tous les clubs ont leurs chances. Une chance que l'Espérance ne laisse presque jamais échapper puisque sa 6e victoire consécutive vient rappeler à tous qu'elle n'a aucune intention de se plier à la règle de l'alternance. La démocratie, c'est peut-être valable en politique (enfin en principe) mais pas en football et pas pour l'Espérance en tout cas. CAB et ASM semblent s'en être rendus compte et sont parfaitement intentionnés à passer en force à leur tour, sans attendre le moindre cadeau de cet ogre-mange-tout qu'est l'Espérance. Quelle autorité dans cette victoire du CAB à Monastir face à un club qui marche plutôt bien ! Dix matches sans la moindre défaite : bravo les requins, vous commencez à faire peur ! Autre plage, autre lieu, autre équipe, autres requins et mêmes résultats. Voilà que les Marsois qui n'aimaient pas du tout le championnat (qui le leur rendait bien) qui se mettent à flirter avec une compétition qui n'était pas à leur goût. Sans crier gare ! Ça donne en tout cas un bien beau résultat. Et comme l'appétit vient en mangeant… Décidément, il n'y en a que pour les merriens lors de cette journée, puisque d'autres gars de la côte, les Sudistes de Gabès cette fois-ci, se sont rappelés au bon souvenir des victoires en glanant leur première face à des Aghlabides qui soufflent le chaud et froid. A propos de trou enfin, l'Etoile y est et personne n'en connaît la profondeur. Attaqué avant, durant et après son élection, Hafedh Hmaïed dérange clairement l'establishment, qui a décidé de lui faire payer. Dans tout ça, c'est l'Etoile qui trinque. Vieux réflexes hérités du passé. Dieu que c'est triste !