Plusieurs constituants, des représentants de la société civile et des experts nationaux et internationaux en législation électorale se sont réunis, hier, à Tunis, pour réfléchir sur les moyens de mettre en place une nouvelle législation électorale à même de permettre de pallier les insuffisances constatées lors des élections du 23 octobre 2011. La législation électorale doit tenir compte des bonnes pratiques électorale et être conforme aux textes internationaux en la matière», a estimé Sarra Hanafi, juriste et enseignante de droit à l'Université de Tunis. Elle a également mis l'accent sur l'impératif de réunir toutes les conditions nécessaires pour garantir le bon déroulement des prochaines élections en Tunisie, citant notamment la consécration des libertés fondamentales dont les libertés d'expression, de presse et de vote et la garantie de la neutralité de l'administration et de la transparence de la campagne électorale. L'experte électorale Sabine Vigani a, pour sa part, souligné la nécessité de favoriser la présence des observateurs internationaux lors des élections, notamment dans les pays en transition démocratique, compte tenu de leur rôle dans la consécration de la transparence ainsi que dans la réussite des élections. Placé sous le thème «Quel cadre juridique pour les prochaines élections en Tunisie : perspectives nationales et internationales», ce colloque, qui se poursuivra pendant deux jours, est organisé par la Fondation internationale pour les systèmes électoraux (Ifes) en collaboration avec le Pnud, le centre Carter, l'Union européenne, l'Initiative de partenariat au Moyen-Orient (Mepi) et l'Organisation Democracy Reporting International.