Les efforts fournis par nos gardes-frontières, dans les deux gouvernorats de Médenine et de Tataouine, limitrophes de la Libye, sont considérables. En effet, en dépit des conditions climatiques peu clémentes, de l'étendue géographique de leurs interventions et des moyens matériels peu sophistiqués, ils n'ont jamais lésiné sur l'effort, jour et nuit. Ils arrêtaient quotidiennement des passeurs et étouffaient dans l'œuf des opérations de contrebande d'envergure. Leurs coups de filet sont devenus monnaie courante dans la région, parce que les infractions de ce genre n'ont pas l'air de prendre fin. Mardi matin, ils ont arrêté six gros camions empruntant des pistes agricoles, au niveau de la localité de Hassi Amor, une petite agglomération située à 13 km de la ville de Médenine. Les chauffeurs de ces camions chargés de 180 tonnes de pomme de terre, en provenance de la Libye, comptent stocker la cargaison à Kairouan, dans un premier temps, puis l'écouler à Tunis, lorsque la pénurie de ce produit pointera à l'horizon. A deux pas de la frontière, et plus précisément dans la localité de Touay, de la délégation de Ben Guerdane, leurs collègues ont mis la main sur des contrebandiers transportant 18.400 paquets de médicament et 6.000 kg de cuivre. Sur la grande route qui mène au Sud (GP1), dans le gouvernorat de Gabès, les gendarmes omniprésents ont également réussi des opérations de ce genre. D'après l'officier de sécurité Lotfi Grira, «les opérations de contrôle routinier de nos agents sont permanentes. Dernièrement, entre Gabès et Mareth, ils ont arrêté plusieurs véhicules transportant des produits prohibés en provenance ou à destination de la Libye, comme une grande quantité de boissons alcoolisées, 26,350 tonnes de cuivre ainsi que 4.000 paquets de tabac importés d'Algérie. Ils ont également déjoué une tentative de commerce illicite que comptent accomplir trois chauffeurs de camions. Après avoir obtenu l'autorisation et le chargement de 90 tonnes d'engrais du Groupe chimique de Gabès pour les déposer à Nabeul, ils ont voulu changer de destination et bifurquer vers la Libye. Mais une patrouille qui les guettait de loin les a arrêtés à temps. Quelques pièces d'armes et des munitions ont été trouvées dans une voiture libyenne». La grève se poursuit à Remada Les professeurs du lycée secondaire de la ville de Rémada, gouvernorat de Tataouine, poursuivent leur grève pour la deuxième journée consécutive. Ils protestent contre les agressions verbales et physiques dont ils ont été victimes, depuis longtemps, de la part de certains élèves et contre les dépassements constatés, au cours de la semaine bloquée. Les apprenants, de leur côté, estiment que le message des professeurs est déjà passé et ils revendiquent le retour immédiat des cours. «Le Bac blanc pointe à l'horizon et on n'a plus de temps à perdre. Nous avons un programme à terminer», disent-ils.