Le président de la Pétition populaire pour la justice, la liberté et le développement (Al-Aridha) Mohamed Hachemi Hamdi, a qualifié, lundi, la position du mouvement Ennahdha concernant l'adoption de la charia dans la nouvelle Constitution de « trahison contre tous les Tunisiens qui ont voté pour le parti et pour les principes du mouvement islamique contemporain en Tunisie». Dans une déclaration rendue publique, lundi, Hachemi Hamdi estime que «cette position inattendue» de la part du mouvement Ennahdha et qui «s'oppose à l'adoption de l'Islam comme principale source de la législation dans la nouvelle Constitution » ne peut que confirmer la véracité des accusations qui ont été souvent adressées au mouvement Ennahdha, en vertu desquelles « ce parti instrumentalise la religion pour arriver au pouvoir et aujourd'hui il jette cette carte pour rester au pouvoir ». Le président d'Al-Aridha appelle les élus du mouvement Ennahdha à faire allégeance aux principes des électeurs qui ont voté en faveur du mouvement et « à s'allier avec les élus de la Pétition populaire pour former un groupe parlementaire solide reflétant les ambitions de la majorité des Tunisiens qui aspirent à une Constitution civile et démocratique qui se réfèrent à l'Islam en tant que principale source de la législation ». « La position du mouvement Ennahdha est inattendue», relève-t-il, estimant «qu'il est supposé être le premier défenseur de l'Islam ». Dans une déclaration à l'Agence TAP en marge des travaux de la réunion, lundi, de la Commission du préambule, des principes fondamentaux et de l'amendement de la Constitution, M. Hamdi a souligné que «l'article premier de la Constitution de 1959 n'est pas amplement suffisant», ajoutant qu'il faut qu'on soit bien clair et qu'on confirme que l'Islam est la principale source de la législation. Dans le même contexte, il a rappelé qu'«Al-Aridha » avait proposé un projet de Constitution à l'Assemblée nationale constituante qui prévoit que l'Islam est la principale source de la législation ».