L'étude relative au plan de gestion intégrée de l'oasis de Gabès a été au centre d'une séance de travail tenue la semaine dernière, avec la participation de nombreuses structures et associations concernées. Cette étude, élaborée par l'Agence de protection et d'aménagement du littoral, a examiné plusieurs problématiques, notamment les difficultés de gestion et le coût de l'eau, la rentabilité économique de l'oasis, la pollution industrielle et agricole, la perte de la valeur agricole de la terre et la prolifération des constructions anarchiques. L'étude a défini trois objectifs principaux à réaliser dont le premier est la réhabilitation écologique, économique, sociale et culturelle de l'oasis. Le deuxième objectif concerne l'amélioration de la qualité de la diversité biologique, alors que le troisième s'articule autour de la dynamisation de la gouvernance efficace, à travers des actions de développement économique et social intégrées et participatives. Pour réaliser ces objectifs, l'étude propose, notamment, la rationalisation de l'utilisation de l'eau, la dynamisation du tourisme écologique et culturel, le traitement des problèmes de la pollution et la lutte contre les constructions anarchiques. Elle propose, d'autre part, la création de parcelles de terrain agricoles pilotes protégées, d'une pépinière et d'un musée de la diversité biologique, la révision des méthodes de travail des établissements publics, afin qu'ils soient ouverts sur les autres composantes de la société civile et qu'ils garantissent la bonne gouvernance, ainsi que la création d'un comité de gestion de l'oasis de Gabès réunissant toutes les structures concernées. Cette étude entre dans le cadre du projet de protection des richesses maritimes et côtières du golfe de Gabès initié, en commun, par l'Etat tunisien, représenté par le ministère de l'Agriculture, et le Fonds mondial de l'environnement. Le projet a démarré en 2005, avec des investissements d'environ 13 millions de dinars. Il est prévu qu'il soit achevé en 2012. C'est un projet qui concerne tout le golfe de Gabès, de Cap Caboudia, au nord de Sfax, jusqu'aux frontières avec la Libye. Il vise, en particulier, la préservation de la diversité biologique du golfe de Gabès et intéresse 5 zones sensibles dont l'oasis maritime de Gabès.