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Où allons-nous ! Trop c'est trop
Opinions
Publié dans La Presse de Tunisie le 09 - 04 - 2012


Par Mohamed El Habib BEN ABDESSALEM*
La profanation du drapeau national le 7 mars 2012 à l'entrée de la faculté des Lettres, des Arts et des Humanités de La Manouba semble n'avoir laissé indifférent aucun citoyen tunisien. Depuis, cet événement a fait couler beaucoup d'encre et a remué toutes les consciences.
A ce propos, nous pouvons lire sur les colonnes du journal La Presse du vendredi 6 avril 2012 (page 4) ce qui suit :
- L'attaché de presse du ministère de l'Intérieur a indiqué que «Bediri, (l'auteur présumé de cette profanation) aurait cédé devant les pressions exercées par les autorités et l'opinion publique».
- «Les garanties de bénéficier d'un procès équitable l'auraient encouragé à se rendre».
- «Le jeune homme, recherché par la justice, a adressé ces derniers jours plusieurs messages au ministère de l'Intérieur où il demandait des garanties contre tout mauvais traitement s'il décidait de se rendre».
- «Le ministère de l'Intérieur a chargé des équipes spéciales d'arrêter le profanateur du drapeau, objet d'un mandat d'arrêt depuis le 7 mars 2012»
- «Sur des sites électroniques et des réseaux sociaux, des liens ont été établis entre la reddition du jeune salafiste et la rencontre qu'a eue ce mardi le président Marzouki avec Béchir Ben Hassen, figure emblématique du courant salafiste en Tunisie».
Ainsi, il se dégage de ce qui précède que «les équipes spéciales» chargées par le ministère de l'Intérieur d'arrêter le profanateur du drapeau, objet d'un mandat d'arrêt depuis le 7 mars dernier n'ont pas pu atteindre cet objectif depuis un mois !
Par ailleurs, le profanateur présumé a dû négocier sa reddition avec le ministère de l'Intérieur pour être à l'abri de tout mauvais traitement et il n'a franchi le Rubicon que lorsque des assurances lui auraient été accordées suite à l'entrevue entre le chef de l'Etat et le chef du courant salafiste en Tunisie !
Réellement, on croit rêver : peut-on imaginer qu'un coupable présumé ne soit pas appréhendé bien que «des équipes spéciales du ministère de l'Intérieur» soient «lâchées» à ses trousses depuis un mois. Compte tenu du résultat, ces équipes dites spéciales semblent être d'une inefficacité remarquable à moins qu'elles ne soient pas effectivement mandatées pour arrêter le coupable ?
Il est inadmissible que les autorités mettent autant de temps pour ne pas arrêter un coupable présumé dont elles connaissent l'identité et l'adresse dès le premier instant de son forfait.
Par ailleurs, peut-on imaginer qu'un coupable présumé négocie durant tout un mois les conditions de sa reddition avec les plus hautes autorités ?
Est-il concevable qu'un coupable recherché et faisant l'objet d'un mandat d'arrêt ne se livre que suite «aux pressions (amicales) exercées par les autorités et l'opinion publique» et ce, de l'aveu même du représentant du ministère de l'Intérieur ?
Il est bien évident que tout cela n'est point rassurant pour l'administration et pour la sécurité du pays. Il est impossible de gérer ces affaires avec une telle mollesse, une telle connivence et un tel laisser-aller d'autant plus graves que voulus selon toute vraisemblance.
Des événements aussi graves les uns que les autres ont eu lieu depuis des mois à travers tout le territoire de la République au Nord, au Centre et au Sud.
De grâce, cessez de nous berner par des propos tels que «ce sont des faits isolés et insignifiants», que «leurs auteurs sont nos enfants et qu'il faut les ramener dans le droit chemin par le dialogue».
La situation est grave. Très grave, il faut prendre conscience des véritables dimensions du problème qui concerne votre avenir et la paix à l'intérieur de nos frontières, l'un des facteurs clés de la reprise des investissements, du développement économique, de la lutte contre le chômage et de la stabilité politique dans le pays.
Le but de ces propos n'est point de fustiger outre mesure les salafistes ou toute autre catégorie de nos concitoyens. Leur objectif essentiel est d'attirer l'attention sur la manière de procéder de ceux qui ont, actuellement, la charge de l'administration du pays et qui sont censés veiller à sa sécurité et à son inviolabilité.
Un tel comportement quelque peu irresponsable, il faut l'avouer et l'admettre débouchera progressivement et inéluctablement sur une situation aussi grave que catastrophique.
Pour parer à une telle éventualité, il doit être bien clair pour tout le monde et une bonne fois pour toutes, que les lois et les règlements doivent être minutieusement et rigoureusement respectés par tous, sans aucune exception, et que les lignes rouges tracées par ces mêmes lois et règlements ne peuvent être transgressées impunément par qui que ce soit. La sanction doit être juste et immédiate, étant bien entendu que l'absence de réaction ou les atermoiements seront un encouragement pour les coupables présumés. La situation sera plus difficile à redresser et le coût n'en sera que plus lourd. Actuellement, le pays n'a point besoin de tout cela.


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