La Tunisie organise à partir d'aujourd'hui à la Coupole d'El Menzah la 11e édition du Championnat d'Afrique des Nations qui se poursuivra jusqu'au 15 avril prochain. Une édition qui s'annonce particulière dans la mesure où, contrairement aux précédentes, elle rassemble les pays qui ont une véritable tradition en gymnastique. Il s'agit notamment de l'Algérie, du Maroc, de l'Egypte, de l'Afrique du Sud, du Zimbabwe, de la Namibie, du CongoBrazzaville, du Bénin, en tant qu'invité, et bien sûr, de la Tunisie, pays organisateur. Un rendez-vous plus que jamais important dans l'histoire de cette discipline eu égard à la présence des gymnastes confirmés et qui seront au nombre de cent. Des personnalités sportives seront également au rendez-vous, à l'instar du président de la Fédération internationale, Bruno Grandi, du président de l'Union africaine, Mohamed El-Youbi, ainsi que des présidents des Fédérations arabes et asiatiques. Il faut dire que l'organisation de cette nouvelle édition n'a pas été facile à décrocher par les responsables tunisiens qui ont dû batailler fort pour convaincre l'instance africaine, notamment après avoir donné toutes les garanties nécessaires sur la situation sécuritaire au pays. C'est ce qu'a annoncé le président de la Fédération, Fayçal Zemni, quelques jours avant le coup d'envoi de ce championnat, avant d'ajouter que la sélection tunisienne sera composée exclusivement des gymnastes compétitifs, ce qui explique d'ailleurs le nombre réduit des athlètes retenus pour cette échéance. Il s'agit particulièrement de Wajdi Bouallègue et Haykel Bannouri en séniors garçons, de Wissem Herzi et Mohamed Aziz Trabelsi, juniors garçons, de Faten Aouadi et Oumeima Mouissi, seniors filles et enfin de Rahma Mastouri, Jihène Yahyaoui et Oumeima Nasri juniors filles. Il convient de rappeler que lors de la dernière édition qui s'est déroulée en Namibie en 2010, la Tunisie avait remporté deux médailles d'or obtenues respectivement par Wajdi Bouallègue et Saber Arfaoui(barres parallèles), ainsi que six médailles d'argent et une médaille de bronze. Le comité d'organisation n'a pas manqué de réunir les meilleures conditions pour assurer la bonne organisation de ce tournoi, ainsi qu'un bon séjour aux délégations participantes. Il n'hésite pas cependant à relever le manque d'équipements conformes aux normes internationales. Une défaillance toutefois comblée grâce à la contribution du ministère de tutelle et de Fédération internationale de gymnastique. Pour ce qui est des chances des sélections tunisiennes, le président de la Fédération a indiqué qu'elles sont réelles en dépit de la forte concurrence qui accompagnera cette nouvelle édition du championnat d'Afrique. Farçal Zemni cite les gymnastes égyptiens qu'il considère, du reste, comme étant les principaux favoris aux titres. Il faut dire à ce propos que l'Egypte participe avec une forte délégation et nourrit des ambitions sérieuses pour la victoire finale. Il n'en demeure pas moins que les gymnastes tunisiens font de cette édition un objectif intéressant et particulier dans leurs parcours. Ils sont d'ailleurs suffisamment prêts pour relever le défi et prouver qu'ils sont capables de rivaliser avec les grands noms de la gymnastique arabe et africaine.