Le ministre chargé des dossiers économiques et sociaux, Ridha Saidi, a annoncé, hier, que «le gouvernement a commencé à prendre des mesures administratives et réglementaires pour solutionner les problèmes entravant la réalisation de 787 projets publics». Il s'agit de projets agricoles et de pêche (245 projets), d'une centaine de projets d'équipement et de 73 projets dans le domaine de la jeunesse et des sports. Tenant une conférence de presse au terme d'une réunion ministérielle à La Kasbah, sur le déblocage des projets publics, M. Saidi a fait remarquer que les difficultés qui entravent la réalisation de ces projets sont liées, notamment, «à la situation foncière des terrains sur lesquels ils seront érigés, leur poids financier et la complexité des procédures». «Un système informatique centralisé pour un meilleur suivi» Le ministre a annoncé que «le gouvernement envisage de mettre en place un système informatique centralisé pour assurer le suivi des projets bloqués». Ce système, qui sera piloté par le Premier ministère, comportera «des données sur les étapes de la réalisation de chaque projet, les moyens de financement, les délais d'exécution et les problèmes qui le bloquent». «Chaque ministère sera chargé du traitement d'une liste de projets qui en relèvent», a-t-il poursuivi. A cette fin, il sera, également, procédé à l'activation des structures régionales dans chaque gouvernorat, tout en mettant à contribution les composantes de la société civile et en renforcant les prérogatives des délégations spéciales dans certaines municipalités. Selon M. Saidi, le gouvernement examinera, dans ce même cadre, la possibilité de changer la vocation de certaines terres et de développer les lois régissant les marchés publics. En tant que mesure d'urgence, le gouvernement va tenir des réunions ministérielles, pour pallier les difficultés rencontrées lors de la réalisation des projets. Le ministre a rappelé, dans ce contexte, que la réforme du cadre foncier et législatif et du code d'incitation aux investissements demeure l'une des prérogatives de l'Assemblée nationale constituante. Il a, toutefois, précisé que les problèmes fonciers entravant la mise en œuvre de certains projets, à l'instar de l'Autoroute Sfax-Gabès, ont été résolus.