Dans tous les secteurs de la vie sociale en général, la part accordée à la formation continue n'est, somme toute, pas négligeable. Elle varie, certes, d'un domaine à un autre, mais un chapitre lui est toujours réservé et elle préoccupe parfois les responsables. Elle n'exclut personne, y compris les formateurs eux-mêmes (Cenaffe). Dans les pays développés, la formation continue a connu une profonde restructuration grâce à l'élargissement de la palette des métiers, en particulier, et des entreprises auparavant spécialisées deviennent progressivement polyvalentes. Dans le domaine financier en Tunisie, l'assurance mutuelle de l'enseignement (MAE) accorde à ce volet une importance particulière. En effet, et sur proposition des délégués régionaux, elle vient d'organiser les 14 et 15 avril sa deuxième session de formation qui est scindée en deux groupes. 50 autres délégués régionaux, venant des quatre coins de la Tunisie, se sont rassemblés, à Monastir, pour un séminaire de formation qui a duré deux jours. Dans son allocution, M. Tahar Smaâli, président du conseil d'administration, n'a pas mâché ses mots : «Personnellement, j'étais toujours partisan de la formation continue et de la mise à niveau , et je le suis . Je trouve que c'est une occasion propice pour vous d'en profiter au maximum, pour être à la page, parce que justement, vous êtes les porte-parole de la MAE dans les régions. Une formation qui vous sera présentée par des spécialistes de la trempe de MM. Lotfi Bezzarga et Mansour Nasri et de maître Abdellatif Mamoghli ne peut être que bénéfique et vous aidera à accomplir votre mission avec aisance, je n'en doute pas». Cinq communications et plusieurs autres sujets inhérents à l'assurance ont été bien débattus les 21 et 22 avril. On peut citer comme exemples : l'assurance vie, les risques agricoles, le côté juridique de quelques cas d'assurance, la Caisse mutuelle agricole, la multirisque, le Groupement mutualiste de prévoyance, l'assurance islamique. Par le biais de son intervention, M. Lotfi Bezzarga , directeur général de la MAE, a essayé de simplifier beaucoup de choses, commençant par insister sur le fait que l'assurance vie remplace un revenu et ne remplace pas la personne, que le cumul est permis dans ce genre d'assurance. Il a évoqué aussi l'épargne individuelle et l'épargne collective, l'assurance mixte, la Bourse… M. Mansour Nasri, président de la Fédération tunisienne des assurances (Ftusa) et directeur général de la Ctama-MGA, a parlé des risques agricoles et surtout de la Caisse mutuelle agricole et a donné plusieurs exemples concrets. Il a commenté longuement la notion de réassurance, les produits à assurer et comment déterminer la tarification du capital assuré... Me Mamoghli s'est limité, à son tour, aux sujets juridiques dans le secteur de l'assurance, et ils sont nombreux sans aucun doute. Nouvelles formes d'assurance Au cours du débat, les interventions des présents étaient nombreuses et variées. Elles ont permis d'enrichir les discussions et elles ont touché plusieurs secteurs de la vie socioprofessionnelle. Mais il y a également des sujets qui ont été abordés pour la première fois comme l'assurance islamique présentée par M. Nasri ou le centre de tarification auquel un client pourra avoir recours au cas où un assureur refuse de lui assurer un produit quelconque, d'après maître Mamoghli, ou encore le groupement qui verra bientôt le jour avec la MAE, Macif, Ctama-MGA, AMI. Les conférenciers ont agi en vrais pédagogues, devant un public dont la majorité sont des éducateurs, et par un charisme certain, ils sont parvenus à garder cette assistance retenue à leurs lèvres durant toute la durée de la formation.