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«Une décision qui revêt une forte symbolique» La Haut commissaire des Nations unies aux droits de l'Homme réagit à la fermeture de la prison d'Ennadhour
La haut commissaire des Nations unies aux droits de l'Homme, Navi Pillay, a affirmé que la fermeture de la prison d'Ennadhour revêt une forte symbolique et montre que «la Tunisie veut abandonner progressivement les pratiques terrifiantes du passé». «Ennadhour a l'une des plus mauvaises réputations parmi les centres d'incarcération en Tunisie, où de nombreux prisonniers politiques ont été détenus durant des décennies dans des conditions épouvantables», a-t-elle indiqué. Mme Pillay a, en outre, appelé à «améliorer les conditions de détention en Tunisie», a rapporté hier un communiqué du bureau des Nations unies aux droits de l'Homme à Tunis. Contacté par l'agence TAP, Fadhel Sayhi, chargé de mission auprès du ministre de la Justice, a expliqué que l'ouverture au public de la prison d'Ennadhour est une étape importante du programme de réforme du système pénitentiaire mis en place par le ministère. Ennadhour a été en partie fermé en 1988, en attendant sa fermeture définitive après le transfert des 420 prisonniers qui y résident aujourd'hui vers d'autres prisons, a-t-il dit. «Le transformer en musée permettra de graver dans l'histoire les graves violations des droits de l'Homme qui y ont été commises, et de tirer les leçons pour éviter que les erreurs du passé ne se reproduisent», a-t-il encore souligné. Les prisons tunisiennes renferment aujourd'hui 19 mille détenus dont plus de la moitié sont en détention préventive, a-t-il fait noter, expliquant que cela a contribué à accentuer le phénomène de surpopulation en milieu carcéral. La prison d'Ennadhour a été ouverte au public dimanche 29 avril en présence du ministre de la Justice, de représentants de la société civile et d'organisations internationales actives dans le domaine des droits humains.