Entre l'entraîneur national Mohamed Jemaâ et ses athlètes, la confiance ne règne pas. Loin s'en faut! La dernière participation de la sélection tunisienne de karaté garçons à l'Open international du Maroc a mis à nu les relations tendues entre l'entraîneur national, Mohamed Jemaâ et ses athlètes. Cette sélection se trouve aujourd'hui vraiment au bord de la crise. Au train où vont les choses, on se dirige tout droit vers la dissolution de cette équipe composée des meilleurs karatékas du pays. Les internationaux ont d'ailleurs adressé une pétition au ministre de la Jeunesse et des Sports, et au bureau exécutif de la fédération. Ils y épinglent «la grave indiscipline qui règne au sein de l'effectif, ce qui ne peut être expliqué que par un manque de respect de l'entraîneur pour ses athlètes». Les membres de l'équipe nationale relèvent également que Mohamed Jemaâ n'a pas mis en place un programme rationnel de préparation des prochains championnats du monde, prévus à Paris. La pétition énumère les reproches à l'endroit du sélectionneur national de karaté : - Manque total de respect envers ses joueurs. - Les entraînements sont très ennuyeux et ne sont pas conformes aux méthodes modernes. - Les résultats du dernier Open du Maroc illustrent fidèlement ces rapports tendus et crispés entre l'entraîneur et ses combattants. «Nous avons le plus besoin, disent-ils, d'un entraîneur capable de gérer, comme il se doit cette sélection avec son histoire et son immense vécu, relèvent-ils. Jemaâ ne cesse de proférer des gros mots et des injures tout au long des entraînements. Notre équipe actuelle peut jouer pour le podium du Mondial de Paris, mais de notre point de de vue, l'entraîneur ne possède pas les qualités techniques et morales requises pour tirer le meilleur profit. L'arrogance et la vulgarité de cet entraîneur sont sans limites. En tout cas, nous retirons notre confiance à Mohamed Jemaâ», insistent les seize membres de l'équipe de Tunisie (garçons et filles) signataires de cette pétition et qui ont pour noms : Mohamed Amine Hasnaoui, Ridha Waz, Mahdi Dahmouni, Safouane Khamassi, Ayoub Taleb, Khelil Melliti, Mohamed Bouthouri, Yacine Baântou, Skander Dridi, Kheïreddine Frigui, Boutheïna Hasnaoui, Houda Ben Othmane, Faten Aïssa, Sarra Dridi et Fatma Dridi.