L'Association locale de Zarzis pour le développement local (A.Z.D.L), et l'association Dar Zarzis (D.Z.), en France, avaient longtemps milité et fini par obtenir gain de cause pour ce projet colossal et litigieux. Il s'agit de l'obtention de lignes maritimes de Marseille, Toulon, Gênes vers le port de Zarzis. Cela aurait dû être créé depuis l'ère de Bourguiba, lorsqu'on sait que la majorité des travailleurs tunisiens à l'étranger sont originaires du Sud ; que Zarzis est depuis toujours le pôle le plus proche de la Libye et la durée d'attente dans le port de Tripoli est de 8 semaines ; que l'existence d'un parc d'activités économiques prouve déjà qu'il y a des infrastructures de base susceptibles d'être optimisées ; que cela rendrait le voyage moins fatigant et moins dangereux, après les 1.000 km Paris-Marseille et surtout cela créerait des postes de travail, élément essentiel pour la décentralisation et l'équité entre les régions. Pour ces raisons et bien d'autres, le besoin réel et urgent de ce projet s'est vite concrétisé. Il faut dire que M. Houcine Jaziri, secrétaire d'Etat aux immigrés, l'a suivi de très près. D'autres associations ne l'ont pas lâché d'une semelle. A Zarzis, M. Atia Louraiedh, P.D.G de la zone franche, n'a pas été en reste. Il a joué l'intermédiaire entre l'armateur du navire et M.Kristou, directeur du port commercial, à Zarzis. Avant de donner son accord, M.Umberto Lozarotti, armateur italien, avait étudié l'impact du projet sur le long terme. Il a pris connaissance des statistiques et il a même parcouru le trajet, en route, de Radès ou La Goulette jusqu'à Zarzis pour voir de près l'état des routes qui mènent au Sud. Maintenant qu'il a appris l'approbation du ministre du Transport, il a même avancé un tarif promotionnel le jour de l'inauguration, prévu le 1er juillet. F. Taktak connaît bien les lieux La journée organisée par Dar Zarzis et consacrée exclusivement à cette ligne maritime pour le transport des passagers et des croisières a drainé une très grande foule et un nombre considérable de médias régionaux, à la maison de la culture de Zarzis, mais en l'absence des autorités locales et régionales. Un certain nombre d'intervenants ont pris la parole pour signaler que les procédures administratives sont presque achevées, mais qu'il reste beaucoup à faire au niveau de l'infrastructure et des commodités. «M. Faouzi Taktak qui vient d'être nommé, vendredi passé, PDG de l'Office de la marine marchande et des ports, connaît bien les lieux pour y avoir travaillé», souligne M. Atia Louraiedh. L'emplacement géographique de ce port est idéal. Il faut passer à la pratique maintenant. Zarzis n'a rien à envier à Hambourg, Port-Saïd, Marseille, Gênes, Dubaï ou Izmir.