Une source responsable du Commissariat régional au développement agricole (Crda) de Kébili a démenti que les cas maladifs de certains palmiers détectés dans l'oasis de Stil Sodad, à l'entrée nord de la ville de Jemna (délégation de Kebili-Sud), peuvent constituer un risque épidémique de nature à menacer les palmiers. Le directeur du service de l'orientation et de la production agricole du Crda de Kébili a indiqué, samedi, au correspondant de la TAP dans la région qu'une équipe de l'Institut des zones arides s'est rendu dans l'oasis pour vérifier la nature de cette maladie qui a atteint, selon les premières constatations, huit palmiers. Des échantillons prélevés pour analyse en laboratoire ont démontré que la maladie est connue par les services agricoles et les agriculteurs sous le nom de «El Balaâ» et atteint le stipe (le cœur) du palmier pour l'arracher. Le responsable a ajouté que cette maladie n'a pas un caractère épidémique qui constitue une menace pour le secteur des palmiers dans la région, et des méthodes de traitements ont été conseillées aux agriculteurs pour faire face à cette maladie. Il a affirmé, dans ce sens, que le Crda suit ce dossier et va accomplir une deuxième visite à la plantation, au début de la semaine prochaine, pour s'informer sur l'évolution de la situation. De son côté, un des gestionnaires de cette plantation, Abdelmajid Belhaj, a expliqué que le commissariat a mobilisé une équipe d'ingénieurs et un autre d'experts de l'Institut des zones arides, dans la région, pour inspecter l'évolution de cette maladie qui est en train de se propager et qui a atteint, jusqu'à maintenant, une vingtaine d'autres palmiers. La même source a ajouté que les experts de l'Institut ont conseillé aux travailleurs de la plantation de brûler les palmiers atteints et d'éviter l'usage des mêmes outils agricoles pour la taille des branches des palmiers sains et malades ou pour le travail de la terre, avec la nécessité d'accélérer les soins dans les zones atteintes et de nettoyer les cours d'eau, afin de faciliter l'écoulement des eaux stagnantes. Le responsable de la palmeraie a, d'autre part, affirmé que le manque d'équipements empêche de soigner les palmiers très hauts et de draguer les cours d'eau. Il a, dans ce sens, appelé les responsables du secteur agricole, au niveau régional et national, à aider à arrêter la propagation de cette maladie, en leur fournissant les moyens nécessaires. La palmeraie de Stil Sodad appartient au ministère des Domaines de l'Etat qui était exploitée par des investisseurs, avant la révolution, sous forme de location. Actuellement, elle est gérée par une structure représentant les habitants de la ville de Jemna, en attendant le règlement de son dossier par la justice.