Ce qui est plaisant avec le Stade Tunisien, c'est qu'il produit souvent un football ambitieux quand il est dos au mur, d'autant qu'il s'apprête à en découdre avec un gros morceau Les récents déboires du Stade ont forcément eu un impact sur le degré de motivation des joueurs. Inquiétant face à l'ESZarzis, le Stade Tunisien s'est donc relancé face au CSS grâce à un but de Mabrouk, une réalisation qui vaut son pesant d'or (avec un bond significatif au classement). Et le Stade en a ainsi fini avec une «mauvaise» série. Le but de Hamdi Mabrouk ayant récompensé le onze le plus déterminé et le plus rigoureux sur le terrain (sans comparaison avec les piètres prestations stadistes des dernières journées). Cette 3e victoire stadiste est venue à point nommé pour un ensemble perfectible mais inconstant. Tej, l'exemple à suivre... Alors que bien des tourments l eur étaient promis (semaine électrique et ambiance tendue autour du groupe) en raison d'une certaine spirale de mauvais résultats, les hommes de Ben Sassi on relevé le défi avec le résultat que l'on connaît. Ainsi, dans le sillage d'un Tej au volume de jeu monstrueux, plaque tournante du onze stadiste, les Bardolais ont d'abord bousculé les visiteurs (d'entrée de jeu), les empêchant de construire, avant de trouver enfin la faille et de mettre un terme à un sempiternel manque de réalisme offensif. Certes, tout ne fut pas parfait pour les Stadistes (quelques défaillances individuelles constatées) avec en première mi-temps un Ben Ammar maladroit et un Mosrati bien emprunté. Ce faisant, si l'adversaire a raté le coche lors du premier quart d'heure (Kasdaoui a manqué l'immanquable), la leçon de Zarzis a, semble-t-il, été retenue par un Stade déterminé et décidé à retrouver le sourire. Mahouachi, un projet de grand gardien Le Stade s'apprête donc à croiser le fer avec l'ESS après avoir affronté le CSS. L'appétit vient forcément en mangeant pour une équipe qui vient d'assurer sa 3e victoire de la saison. Le réveil stadiste a aussi coïncidé avec le retour «aux affaires» de Sellami, Kouakou et Martial. Le vieux briscard, Sellami, était derrière toutes les balles arrêtées et autres centrages, alors que Kouakou et Martial sont à revoir bien qu'ils n'aient pas démérité (un peu juste sur plan de l'endurance). Quant au jeune Ben Ammar, il n'a pas été épaulé correctement sur le front de l'attaque (travailler les automatismes avec Mosrati) et a péché par manque d'appels et contre-appels dans le dos de ses anges gardiens). Si le minimum syndical a été assuré par le onze stadiste (victoire précieuse, mais étriquée), certaines individualités sont tout de même sorties du lot. Indépendamment de son but, la tour de contrôle stadiste, Hamdi Mabrouk, a été égal à lui-même, retenant les leçons de ses errements passés et apportant son concours en phase de relance. Vivacité et prise d'initiative sont ainsi à l'actif d'un joueur qui se bonifie au fil du temps. Dans le sillage de Mabrouk, le jeune gardien Mahouachi a enchaîné les parades décisifs, que ce soit en début de rencontre ou de retour des vestiaires. Doté d'une bonne vision de jeu et de beaucoup de personnalité (il a donné de la voix tout au long du match), Mahouachi s'est aussi montré intraitable sur les balles aériennes, tout en soignant le «timing» de ses sorties en face-à-face (n'est-ce pas Kasdaoui). Selliti en cours de jeu Dans l'optique du choc d'aujourd'hui face à l'Etoile Sportive du Sahel, le Stade Tunisien a élu domicile à Sousse, depuis quelques jours, loin de la pression du complexe sportif du Bardo. L'attaquant Mohamed Selliti a non seulement achevé sa convalescence, mais il a surtout réintégré le groupe (fin des courses en solitaire). Toutefois, s'il a reçu le feu vert du staff médical, il est peu probable de le voir débuter la rencontre face à ses anciens coéquipiers. Son incorporation sera tributaire de la tournure que prendra la rencontre. Dans le même ordre d'idées, Aymen Ayari est, lui aussi, bon pour le service (et a même évolué avec les espoirs récemment). Seul bémol pour Khaled Ben Sassi, le porteur d'eau stadiste, Marouen Tej, s'est blessé en seconde mi-temps face au CSS. Les examens n'ont rien décelé de grave, mais Tej pourrait être ménagé afin de ne pas occasionner de complications. Des promesses en défense, une attaque qui revit. Enfin des bonnes nouvelles. Prochain épisode aujourd'hui face aux diables rouges étoilés.