Le syndicat général de l'enseignement de base a décidé, lors de sa réunion vendredi, d'organiser une nouvelle grève des instituteurs les 30 et 31 mai. Une première grève a été observée mercredi dernier avec un taux de participation s'élevant à 80 %, selon le syndicat. Le secrétaire général du syndicat Taher Dhaker a justifié, dans une déclaration, hier, à la TAP, la décision de relancer la grève par la non-satisfaction des revendications. Il a, également, parlé de «la campagne médiatique menée par le ministère qui n'est destinée qu'à leurrer l'opinion publique et la monter contre les instituteurs ». Le syndicaliste appelle l'autorité de tutelle à reprendre «sérieusement» les négociations. «A défaut de parvenir à un compromis, les membres du syndicat n'auront d'autre alternative que d'entrer en grève», a-t-il averti. Le secrétaire général du syndicat a rappelé que les propositions du ministère sont en deçà des attentes des instituteurs. Il a déploré la décision d'inclure la question de la prime spéciale revendiquée par les instituteurs dans les négociations générales. «Le gouvernement a déjà tranché cette affaire quand il a réclamé pour 2012 une année blanche des majorations salariales». Sur les conséquences de la grève programmée fin mai pour les élèves, à la veille des examens, le syndicaliste a estimé que ce mouvement n'aura aucun impact négatif sur le déroulement des épreuves qui démarreront le 4 juin. Il a tenu à souligner le souci du corps enseignant de répartir le calendrier des épreuves de façon équilibrée. Le chargé des relations avec les partenaires sociaux au ministère de l'Education, Mohsen Jelassi, a affirmé que le département n'a pas encore été informé de la date de la tenue de cette nouvelle grève prévue par le syndicat. Il a ajouté que le ministère est disposé à négocier de nouveau avec les parties syndicales.