• Instaurer une formation médicale de qualité pour tirer profit des connaissances fondamentales et cliniques dans le monde Les travaux du Xe Congrès franco-tunisien de cardiologie se poursuivent aujourd'hui 8 mai, à Gammarth (banlieue nord de Tunis), avec la participation de plus d'une centaine de cardiologues tunisiens, français et étrangers dont d'éminents professeurs de renommée internationale. Parmi les thèmes abordés jusqu'ici, l'imagerie cardiaque, la rythmologie, la chirurgie cardiaque, la chirurgie vasculaire, la cardiologie interventionnelle, l'insuffisance cardiaque, l'insuffisance coronaire et la cardiologie du sport. Un hommage a été rendu, à cette occasion, à la mémoire des professeurs Néjib Rahal et Robert Slama pour leur compétence et leurs qualités humaines ainsi que pour leur contribution au rayonnement de l'Association franco-tunisienne de cardiologie (Aftc). Ouvrant les travaux de ce congrès, M. Mondher Zenaïdi, ministre de la Santé publique, a indiqué que la cardiologie et la chirurgie cardio-vasculaire en Tunisie comptent parmi les spécialités médicales qui ont enregistré les plus grandes avancées aussi bien sur le plan qualitatif que quantitatif, soulignant que l'Etat tunisien mobilise tous les moyens pour développer ce domaine. Il existe en Tunisie environ 350 cardiologues et chirurgiens cardio-vasculaires dont plus des deux tiers exercent dans le secteur public, lequel secteur dispose de 28 services de cardiologie et de chirurgie cardio-vasculaire dont plus de la moitié sont implantés dans les hôpitaux universitaires, sans compter les 9 cliniques privées spécialisées dans la prise en charge des maladies cardio-vasculaires. Ces services publics et privés sont dotés des équipements les plus évolués, dont 18 appareils de cathétérisme cardiaque. Aussi, plus de dix mille coronarographies et 3.000 angioplasties coronaires sont pratiquées annuellement. L'expérience tunisienne fait l'objet de nombreuses communications scientifiques dans les plus grands congrès internationaux d'Europe et d'Amérique du Nord et de plusieurs publications dans de prestigieuses revues scientifiques, a souligné le ministre. Cependant, la lutte contre l'athérosclérose (rétrécissement des artères dû au dépôt de graisses) est devenue une préoccupation majeure en Tunisie. Pour lutter contre «ce fléau des temps modernes», a indiqué le ministre, un plan cardiologie (2010-2014) a été mis en place. Il vise, notamment, l'intensification de la surveillance épidémiologique, la généralisation des services de cardiologie à tous les hôpitaux régionaux et la création à l'échelle interrégionale de trois pôles à Gafsa, Jendouba, et Gabès. Il s'agit, aussi, de renforcer les équipements dans les services hospitaliers (7 nouvelles salles de cathétérisme sont en cours d'acquisition). Un effort particulier sera accordé à la promotion de la formation, la recherche et la coopération internationale. Besoin d'une formation médicale de qualité De son côté M. Mohamed Gueddiche, ministre conseiller auprès du Président de la République et co-président de l'Aftc, a indiqué que la cardiologie tunisienne a enregistré de grands progrès et elle connaît des avancées dignes d'être relevées et saluées et ce grâce au soutien continu du Président de la République, appelant à renforcer l'échange d'expertises et le transfert du savoir entre les compétences tunisiennes et françaises dans ce secteur. Il a souligné que les Tunisiens peuvent s'enorgueillir des acquis réalisés aux plans social et sanitaire tels que la généralisation de la couverture sociale, la mise à niveau de l'infrastructure du secteur de la santé et la mise en place de programmes spécifiques qui ciblent, notamment, les personnes âgées, les handicapés et la santé de la reproduction. Pour sa part, M. Salem Kacet, coprésident de l'Aftc, a précisé que la cardiologie et les maladies vasculaires ont connu au cours de ces 20 dernières années une véritable révolution avec un bouleversement des connaissances, des sciences fondamentales et cliniques et de la prise en charge diagnostique et thérapeutique des patients. Cette évolution, a-t-il fait remarquer, traduit le besoin d'une formation médicale de qualité, continue et d'actualité en vue d'améliorer les connaissances, modifier les pratiques et faire bénéficier les patients des progrès dans le domaine de la cardiologie et des maladies vasculaires.