• Un taux de réussite relativement modeste par rapport aux éditions précédentes mais conforme aux performances des candidats 48.676 candidats ont réussi à la session principale du baccalauréat (38.75% dont 61% de filles et 39% de garçons), 50.950 ont été recalés et passeront la session de contrôle qui se déroulera les 26, 27,28 et 29 juin, et 20.69% des candidats ont échoué à cette session. Ces chiffres ont été annoncés, hier, au cours de la conférence de presse qui a été donnée par M. Abdelatif Abid, ministre de l'Education. Il a mis l'accent sur les efforts déployés par les inspecteurs, les enseignants ainsi que le cadre administratif pour réunir toutes les conditions nécessaires afin de garantir la réussite de cette session. Présentant les taux de réussite par section, le ministre a souligné qu'ils s'élèvent à 24.96% pour la section lettres, 51.88% pour la section mathématiques, 42.56% pour la section sciences expérimentales, 36.58% pour la section économie et gestion, 45.20% pour la section technique, 41.23% pour la section informatique et 84.12% pour la section sport. On prépare le Bac 2013 Le ministre a, par ailleurs, présenté les taux de réussite des candidats dans les différentes sections suivant l'ordre de mérite. Dans la section lettres,7.75% des candidats ont réussi avec la mention Assez bien alors qu'aucun n'a obtenu la mention Bien ni la mention Très bien. Dans la section mathématiques, ils sont 26% à avoir obtenu la mention Assez bien, 19% ont obtenu la mention Bien et 14% la mention Très bien. Dans la section sciences expérimentales, 20% ont réussi avec mention Assez bien, 13% avec mention Bien et 6% avec mention Très bien. Dans la section économie- gestion, 13% ont réussi avec la mention Assez bien, 2% avec la mention Bien, alors qu'aucun candidat n'a obtenu la mention Très bien. Dans la section technique, 20% ont obtenu la mention Assez bien, 8% la mention Bien et 3% la mention Très bien. M. Abdelatif Laâbidi, directeur des examens au niveau du ministère, s'est exprimé, à son tour, sur la procédure mise en place par le ministère pour le choix des sujets de l'examen national du baccalauréat dans les différentes sections. Une commission constituée d'inspecteurs de l'éducation ainsi que d'enseignants du secondaire est chargée de débattre et de statuer sur les sujets qui doivent être proposés à l'examen du baccalauréat pour les deux sessions ; la session principale et la session de contrôle. Par ailleurs, une autre commission composée également d'inspecteurs et d'enseignants universitaires est chargée de se pencher sur les sujets qui ont été choisis afin d'en analyser la teneur et le degré de difficulté. «Des inspecteurs testent les sujets d'examen qui ont été proposés par la commission chargée du choix des sujets et les résolvent afin d'en apprécier la difficulté et de juger si ces sujets sont à la portée des candidats qui vont passer le baccalauréat», a expliqué M. Laâbidi. Leurs appréciations sont, ensuite, soumises à la direction générale des examens. Les sujets de l'examen du baccalauréat sont décidés deux années à l'avance. En septembre 2011, la commission a déjà commencé à réfléchir à la définition des sujets du baccalauréat de la session 2013». Il s'agit, pour l'heure, de restaurer la crédibilité du diplôme du baccalauréat tunisien, notamment après la fuite qui a entaché la session principale et qui a concerné la matière d'arabe. Suite à cette dernière, les examens ont été décalés de deux jours dans toutes les sections. 329 cas de fraudes S'exprimant à ce sujet, le ministre a observé que les investigations ainsi que l'enquête administrative se poursuivent encore afin de déterminer le ou les responsables de cette fuite. Les coupables seront traduits en justice. Il y a lieu de noter que la fuite avait été découverte grâce à une jeune candidate originaire de la région de Gafsa qui a informé le directeur du centre d'examen avoir eu vent des sujets de l'examen d'arabe. Une copie des sujets avait ensuite circulé sur les réseaux sociaux. Evoquant les cas de fraude, le ministre a, par ailleurs, relevé que 329 cas ont été enregistrés contre 179 l'année dernière. Les candidats ont eu recours à divers moyens (technologie haute résolution) pour fournir les réponses qu'il faut aux sujets qui leur ont été soumis. Les candidats responsables de ces fraudes sont issus, pour 155 d'entre eux, de lycées publics et pour les 162 autres de lycées privés et ne pourront pas passer le baccalauréat pendant une période allant d'un an à cinq ans, en fonction du degré de gravité de la fraude. Afin d'éviter que d'autres fuites ne surviennent au cours de la prochaine session, les directions régionales de l'éducation seront également chargées de prendre les mesures nécessaires pour assurer la sécurité des centres de dépôt dans les régions.