Quelques frissons mais de la bonne humeur à Kairouan à l'occasion de la proclamation des résultats de la session principale du baccalauréat. Réussite, rattrapage ou échec ont été rendus publics d'abord par SMS, puis par Internet, et enfin par voie d'affichage dans les lycées. En fait, une ambiance d'attente fébrile mêlée d'espoir et d'appréhension a débuté à partir de vendredi dans les foyers et dans les différents lieux publics où les jeunes étaient enfin soulagés d'avoir reçu sur leurs téléphones portables des SMS comportant tous les détails sur les résultats des examens. Dans tous les quartiers, des cris de joie et des youyous fusaient de tous les côtés, et les klaxons des voitures ont redonné vie à une ville d'habitude calme en période caniculaire. Des sanglots éclataient parfois. Le lendemain, dans les différents lycées, des scènes émouvantes ont eu lieu... On se consolait, on se félicitait. La plupart des élèves que nous avons rencontrés au lycée Okba nous disent qu'ils ont préféré utiliser tout d'abord les moyens sophistiqués pour en finir avec la pression de l'attente et pour apprendre la nouvelle avant l'heure, ce qui leur laissera plus de temps pour préparer éventuellement la session de contrôle. Abderrahim Hammadi (section maths), qui a réussi avec mention, est heureux de tourner définitivement la page du secondaire : «Ma réussite au Bac est le fruit du labeur, mais aussi grâce aux efforts de tous mes professeurs. Je dédie ce succès à mes parents, à toute ma famille et à mes enseignants. Dans les moments importants de la vie, on ne peut ignorer les sentiments des gens qui nous entourent...». «Jusqu'à hier, j'étais submergé par quelque chose de si étrange, de si définitif, que personne ne pourra connaître de pire attente. Mais maintenant que mon fils Waël a été admis avec une bonne moyenne, je me sens heureux et serein comme si je vivais mon propre parcours scolaire...», nous confie Si Rjeb Dhifaoui, père de famille. Notons que sur un total de 5.979 candidats des lycées publics et privés, 2.013 ont décroché le bac, soit un taux régional global de 33,67% (contre 51,5% en juin 2011 et 49,77% en juin 2010). Notons que ce sont les résultats médiocres des lycées privés (8,04% ont été admis) qui ont fait chuter le taux de réussite global dans les lycées publics (40,05% ont été admis). Par ailleurs, 2.765 candidats ont été ajournés (soit un taux de 46,25%). Pour ce qui est de la meilleure moyenne du gouvernorat, elle a été obtenue par la candidate Mayssa Nafoukhi (18,96) de la section maths au lycée pilote où on a enregistré un taux de réussite de 99,09. Il est suivi du lycée Chédly-Atallah avec un taux de réussite de 59,92%, puis du lycée de Chrarda (50,93%). La 4e position revient au lycée Dar El Amen (48,94%) suivi du lycée Okba (47,68%).