Pour nous concocter un moment de fête sans modération, les organisateurs de la manifestation «Tabarka Latino Days» sont allés plonger leurs racines aux sources de la salsa. Ainsi, le coup d'envoi de la troisième édition du festival de la danse aux rythmes latinos a été donné jeudi dernier, au port de plaisance de la ville du corail, Tabarka, par une parade qui a réuni des danseurs professionnels de salsa, kizomba, cha-cha-cha et autres, venus des quatre coins du monde, invitant le public nombreux à découvrir les spécificités de cette danse latine aux différents styles. Cette manifestation, organisée, comme chaque année, par le trio Héla Ammar, Foued Namouchi et Lotfi Kriâ, s'est étalée sur trois jours (du 28 au 30 juin). Elle a proposé à ses fidèles et aux amateurs de danse une programmation diversifiée avec stages de formation, shows de danseurs de renommée internationale, animation durant toute la journée et qui s'est prolongée jusqu'à l'aube (beach parties, workshops avec les différents styles ; cubain, portoricain, colombien...) en plus des soirées DJ au bord de la mer. L'animation a meublé les journées et les soirées de la ville, célébrant ainsi la danse et la musique. «L'ouverture officielle du festival s'est faite cette année avec une animation de rue, dans le but de promouvoir le tourisme culturel dans la région et faire découvrir aux habitants de la région cet art fascinant de la danse. Une entrée en matière très sympathique, dans une ambiance conviviale», a déclaré Mme Héla Ammar. En plein air, dans un hôtel de la ville, et sur un espace aménagé à l'occasion, la première soirée du festival a été consacrée au grand show des danseurs Julien, Gabryel et Bego, Adolfo, Jeryemy et Olaia, Jhesus et Tania et plusieurs autres, qui, en duo ou en solo, ont présenté des performances colorées alliant légèreté et grâce. L'assistance a pu découvrir des tableaux de danse aux rythmes frénétiques, dévoilant le secret de cet art si beau et si séduisant. De la salsa portoricaine avec Audrey et Didier, au cha-cha-cha (danse d'origine mexicaine) en passant par des rythmes puissants comme la bachata et la kizomba et d'autres présentés par Jhesus et Tania. Les spectateurs n'ont pas hésité à danser et à applaudir longuement les artistes. Le danseur new-yorkais Adolfo, quant à lui, a mis le feu au public avec ses pas de danse exécutés avec beaucoup de légèreté et d'énergie. Stylé, avec un pantalon taille haute et chaussures grises lamées, le danseur en solo nous a proposé la danse de la Pachanga. Lui succéda le couple Morenasso-Anais qui a exécuté en toute harmonie, talentueusement et avec beaucoup de sensualité la danse de la kizomba. Lors de ce spectacle, et à deux heures du matin, le public avait rendez-vous avec un tout autre genre de musique. Au bord de la mer, une soirée DJ a été programmée avec les Pop of, Clive Henry et beaucoup d'autres qui ont continué à faire bouger la foule et à la faire danser sur un rythme déchaîné et énergique. «J'ai beaucoup apprécié la soirée, la fusion de styles de musique est magnifique. Sur le plan de l'organisation du festival, c'est impeccable. Les meilleurs professeurs de danse sont venus nous faire découvrir cette magnifique danse, nous l' apprendre. Une bonne ambiance régnait et j'ai l'impression qu'on est tous une famille qui partage la même passion : la danse ! On dansait de 10h00 du matin jusqu'à l'aube, toujours avec la même énergie», nous a confié Mohamed, un amoureux de la danse qui profite de ce festival pour se défouler. Quant à la deuxième journée du festival, mis à part le programme quotidien de ces journées avec les cours de danse matinaux, les beach parties, les soirées DJ au bord de la mer, elle a été marquée par la participation de la troupe « Bloque 53», un groupe composé de 11 membres entre chanteurs et musiciens et qui nous vient de l'Espagne et de Cuba. Attirant un public plus nombreux que lors de la journée d'ouverture, la troupe a dansé, chanté et su transmettre au public sa joie et sa folie. Un très grand moment de plaisir ! La soirée de clôture, qui s'est tenue le samedi 30 juin, est signée par le parrain du festival, Yuri Buenaventura, artiste confirmé qui pratique depuis quinze ans la salsa et les danses latines.