Pour la sixième journée consécutive, la fermeture du poste de Ras Jédir se poursuit.Deux commissions représentant les deux pays limitrophes se sont réunies dans l'espoir de trouver une issue à la problématique, mais en vain. Plusieurs passagers campent des deux côtés de la frontière et attendent impatiemment le rétablissement de la circulation. Entre-temps, des actes d'agression ont été commis, nous dit-on, de part et d'autre, pour protester contre cette décision unilatérale prise par les autorités libyennes qui ne laissent passer que les ambulances et les voyageurs qui veulent rentrer chez eux. Jus-qu'à vendredi, les négociations entamées piétinent, avons-nous appris, au grand bonheur des deux centres de visites techniques de la région, des agences d'assurance et de la recette des finances ( vignette ), dans la mesure où les Libyens exigent formellement la régularisation des papiers de tout véhicule qui désire se rendre en Libye. En revanche, le portail est ouvert dans les deux directions pour tous les passagers, du côté tunisien. En même temps, le contrôle s'est renforcé le long de la frontière par des moyens terrestres et aériens, en permanence, jour et nuit, nous apprend une source sécuritaire. Dans le gouvernorat de Tataouine, des témoins oculaires affirment que le trafic s'est accentué effectivement au poste frontalier de Wazen-Dhéhiba, depuis la fermeture du poste de Ras Jédir. Le nombre de voyageurs a augmenté, surtout la nuit, à cause du mois saint et de la chaleur. Des camions poids lourds chargés de marchandises et des louages transportant des travailleurs tunisiens franchissent la frontière vers la Libye, alors que plusieurs voitures libyennes, en provenance de Jbel El-Gharbi, viennent faire leurs emplettes dans les villes tunisiennes. A noter qu'une collaboration totale et bien ordonnée entre les agents des deux pays est manifeste et facilite la circulation dans les deux sens. Djerba : les bacs paralysés Pour accentuer la pression sur le gouvernement, les jeunes sans emploi de la localité de Jorf, délégation de Sidi Makhlouf du gouvernorat de Médenine, ont bloqué le trafic maritime ( Jorf - Ajim ), dans le golfe de Boughrara, assuré par les bacs, dans les deux sens.La flotte qui compte en tout sept bacs s'est trouvée ainsi immobilisée pour la deuxième journée consécutive. Pour se rendre ou quitter l'île de Djerba, les voyageurs devront emprunter la voie terrestre qui passe par la ville de Zarzis, à travers la chaussée romaine. De source bien informée auprès de la direction régionale de l'équipement de Médenine, nous avons appris, toutefois, que les bacs qui assurent le trafic maritime, au golfe de Boughrara, entre El-Jorf et Ajim ont repris leur activité, hier matin, après le retrait des jeunes «sans emploi».