Moncef Souissi, une figure emblématique du théâtre tunisien, est souffrant et nous croyons savoir qu'il va incessamment subir une délicate intervention chirurgicale. Lui souhaiter un prompt rétablissement et un retour rapide à son amour de toujours, les planches, est une évidence, un devoir et un droit envers un artiste qui a marqué l'histoire du 4e art en Tunisie et dans le monde arabe. Très jeune, il créait la Troupe de théâtre du Kef, qui a très vite rivalisé avec la prestigieuse Troupe de la Ville de Tunis du charismatique Aly Ben Ayed et qu'il aura, d'ailleurs, à diriger pendant quelques années, avant d'émigrer au Khalij où il enseigne et monte des pièces, dont l'une à l'échelle arabe avec pour vedette l'Egyptien Mahmoud Yassine, au faîte de sa carrière. Moncef Souissi retourne en Tunisie, début des années 80, pour fonder coup sur coup le Théâtre national et les Journées théâtrales de Carthage qu'il marquera de son empreinte durant des années et des sessions. Il dirigera ensuite le premier centre des arts dramatiques et scéniques du pays, celui de la ville qui a abrité ses premiers pas en tant que professionnel : Le Kef. Moncef, qui a été le président de l'Union des comédiens tunisiens et vice-président de l'Union des artistes arabes, s'est, depuis quelques années, consacré à des créations théâtrales, en tant que metteur en scène et producteur indépendant, en Tunisie et à Echarqa aux Emirats Arabes Unis. Amoureux fou de la scène, c'est l'appel de cette dernière qui l'aidera, nous n'en doutons pas, à se relever dans les plus brefs délais. Courage, Moncef, tu as toujours été un battant, reviens-nous vite.