«La grève du secteur de la santé à Sfax observée mercredi, à l'initiative du comité administratif de l'Union régionale du travail en raison de la non-libération des syndicalistes de l'hôpital universitaire Hédi-Chaker, a enregistré un taux de participation global estimé entre 10 et 20%», a annoncé Sami Khrouf, directeur régional de la santé à Sfax. Présente mercredi matin sur les lieux, la correspondante de l'agence TAP a constaté que le personnel médical et paramédical des hôpitaux universitaires Hédi-Chaker et Habib-Bourguiba à Sfax a assuré normalement les consultations externes, les services d'accueil et d'inscription des patients ainsi que les services des urgences. Dans ce contexte, un des agents de la santé à l'hôpital Hédi-Chaker, qui constituent selon ses propos «le front de la révision du processus syndical», a indiqué que malgré les pressions subies par certains d'entre eux pour participer à la grève, le travail n'a pas été interrompu et les malades ont bénéficié des soins nécessaires. De son côté, le directeur général de l'hôpital Hédi-Chaker, Jamel El Hakim, a qualifié la grève «d'acte criminel», soulignant que la période actuelle nécessite la mobilisation de toutes les parties pour dépasser les conséquences des cinq mois de troubles qui ont touché cette institution hospitalière. Il a ajouté que 150 agents seulement sur un total de 3.500 répartis sur les hôpitaux Hédi-Chaker et Habib-Bourguiba ont participé à la grève. Pour sa part, le président du bureau régional de la fédération de la santé, Adel Zouaghi, a souligné que la grève, quel que soit son taux de réussite, demeure une manière d'assurer le dialogue et les négociations entre l'administration et l'Ugtt, appelant à cet égard à la libération des syndicalistes arrêtés. A ce sujet, les agents en grève ont observé une marche à partir de l'hôpital Hédi-Chaker en direction du siège du gouvernorat et ont scandé des slogans revendiquant la libération de leurs collègues détenus. Les manifestants se sont ensuite dirigés vers le siège de l'Union régionale du travail où une réunion a été organisée en présence du secrétaire général régional de l'Ugtt, Mohamed Chaâbane, qui a souligné que « l'organisation syndicale est dans le collimateur», appelant les syndicalistes à être solidaires pour lutter contre toutes les tentatives d'atteinte au droit syndical.
