«La Tunisie, qui traverse une période historique, a évité une déstabilisation macroéconomique, malgré les impacts négatifs et les chocs exogènes de la transition politique», a déclaré, hier, à Tunis, le directeur du département Moyen-Orient et Asie Centrale au Fonds monétaire international (FMI), Massoud Ahmed. Au plais de la Kasbah, à l'issue d'une rencontre avec le chef du gouvernement provisoire, Hamadi Jebali, le responsable du FMI a déclaré aux journalistes que «l'objectif principal de la Tunisie est désormais de pouvoir réaliser un taux de croissance plus élevé et d'assurer une répartition équitable des fruits de cette croissance». Son entretien avec le chef du gouvernement a permis, a-t-il dit, de passer en revue les moyens à mettre en place en vue de renforcer davantage la coopération entre le FMI et la Tunisie et d'aider les institutions financières tunisiennes et les départements chargés des finances (Banque centrale de Tunisie et ministère des Finances...) en matières d'analyse et d'assistance techniques et aussi d'appui financier. M. Ridha Saïdi, ministre auprès du chef du gouvernement chargé des dossiers économiques, qui assistait à ce point de presse, est revenu sur le rapport, publié le 25 juillet, par le Conseil d'administration du FMI, lequel prévoit, cette année, un taux de croissance de 2,7% en Tunisie contre une estimation antérieure de 2,2%. Il a évoqué, à ce sujet, une cohérence des points de vue entre le gouvernement et l'institution internationale (FMI) qui recommande, dans son rapport, une maîtrise des dépenses publiques et une réforme du système de subventions et de pensions.