Le nouveau film de Mahmoud Ben Mahmoud sera dans les salles, à partir du 12 septembre. Le réalisateur de Traversées, de Chich Khan et de Siestes grenadine libère enfin son dernier opus Le professeur dont le synopsis se résume ainsi : «Kh'lil Khalsawi, en 1977, professeur de droit à Tunis chargé par le parti au pouvoir de le représenter au sein de la toute nouvelle Ligue des droits de l'Homme. Sa mission est d'y défendre les positions officielles en cette période de tensions entre le gouvernement et le syndicat. Un jour, Kh'lil apprend que Houda, l'une de ses étudiantes avec qui il entretient une liaison extraconjugale, a été arrêtée dans le sud du pays avec deux journalistes italiens venus enquêter sur les grèves dans les mines de phosphate... ». Dans les années 70 — où se passe l'action de son film—Mahmoud Ben Mahmoud était étudiant à l'école de cinéma belge Insas, avant de réaliser une série de documentaires et ses trois longs-métrages, tous primés dans divers festivals internationaux. Le professeur se décline en 90 minutes et raconte, comme l'indique son synopsis, un épisode de l'histoire contemporaine de la Tunisie, qui ne cesse de se répéter. Le bassin minier est, en fait, le bassin de la révolte, depuis la colonisation, jusqu'à 2008 et jusqu'il y a quelques mois. Tous les gouvernements et les présidents qui sont passés par ce pays ont vécu les protestations des villes minières. Mais ce n'est pas pour les dirigeants que ce film est fait, la preuve en est que son avant-première se tiendra à Redeyef, un jour avant sa sortie. A Tunis, le film passera sur les écrans du Mondial, d'Amilcar au Manar, d'Alhambra à La Marsa et de CinéMadart à Carthage. Ce qu'attend le public est une fiction campée par Ahmed Hafiane dans le rôle principal, celui du professeur Kh'lil Khalsawi. Autour de lui, une poignée de comédiens dont Sondess Belhassen, Lobna Mlika, Lotfi Dziri, Ahmed Snoussi et Bahri Rahali. Son équipe technique est exclusivement tunisienne.