Les enseignants revêtent leurs blouses, mais l'ambiance entre eux et le département de tutelle est très tendue. Aujourd'hui, samedi 15 septembre, les enseignants des écoles primaires, des collèges et des lycées regagneront leurs postes de travail. Cette pré-rentrée permettra aux enseignants, anciens et nouveaux, de prendre contact avec l'administration et de recevoir les documents nécessaires. Les réunions qui les regrouperont avec les directeurs auront pour thème central l'organisation de la rentrée et la réussite de l'année scolaire. Des directives ont été envoyées dans ce sens par le ministre de l'Education. Dans ces directives, le ministre insiste sur l'importance de l'échéance et l'obligation de tout faire pour relever les défis. C'est ainsi que l'attention est attirée sur le fait de tenir compte de trois paramètres. Le premier a trait à l'aspect matériel. Cela consiste à prendre soin de l'infrastructure et de réaliser tous les travaux exigés dans les délais (aménagement des espaces — salles de classe, salles des professeurs, les blocs sanitaires, etc.—, embellissements des entrées, maintenance des équipements...). Un second axe portera sur les aspects pédagogiques (distribution des emplois du temps qui auront été préparés avec la contribution des inspecteurs, répartition des élèves selon les normes et selon le nombre de salles disponibles...). L'accent sera mis sur le démarrage immédiat des cours, dès le premier jour. Sur le troisième volet, c'est l'organisation au cours de la première semaine d'une journée portes ouvertes à l'adresse des nouveaux élèves afin de les familiariser avec l'environnement et faciliter leur intégration. La même attention sera portée aux parents d'élèves dont le rôle primordial n'est plus à démontrer. La note ministérielle invite les responsables des établissements à organiser, au cours des réunions d'information, des cérémonies de bienvenue, notamment en faveur des nouveaux enseignants. D'ailleurs, cette prise de contact sera l'occasion de remettre les dossiers contenant les dernières circulaires relatives au déroulement du travail, ainsi que des emplois et autres nouveautés pédagogiques. Les désaccords Ces enseignants se répartissent sur quatre cycles. Le niveau préparatoire (préscolaire) public emploie plus de 2.500 éducateurs et éducatrices. Le primaire public, pour sa part, engage environ 59.000 instituteurs (qui seront renforcés par plus de 2.400 nouvelles recrues) et dans le privé 2.200. Les cycles préparatoire et secondaire dépasseront les 78.000 professeurs avec les nouveaux recrutements. Dans le privé, on compte près de 9.000 enseignants. La particularité de cette année est que le secteur est en totale effervescence. Les sujets de désaccord sont nombreux. Le ministère, d'un côté, et le syndicat, de l'autre, affirment leur volonté de tout faire pour éviter une confrontation. Une course contre la montre est engagée pour trouver des solutions aux nombreux problèmes (qui auraient été résolus pour les uns et qui seraient en suspens pour les autres). La prime de rentrée scolaire, les critères de mutations, les statuts des enseignants, les retenues sur salaire, le recrutement des directeurs (près de 250 cas litigieux), activation de l'accord du 6 juin 2012 ... sont autant de thèmes qui font de cette rentrée une rentrée sous haute tension. Il y a, tout de même, des motifs de satisfaction. Il s'agit, entre autres, du personnel d'encadrement. Ce dernier verra ses rangs consolidés avec l'intégration de 1.345 surveillants recrutés récemment à travers un concours qui a mobilisé presque 150.000 candidats.