Cartables: les prix oscillent entre 15 et 180 dinars C'est un fait incontestable: la rentrée scolaire est, chaque année, synonyme de grosses dépenses pour les parents qui accueillent cet événement avec une joie, mêlée d'appréhension, sentiment justifié par le lourd budget qui y est consacré . Pour les fonctionnaires ainsi que pour les personnes travaillant dans le secteur privé, c'est environ le quart du salaire qui est consacré à l'achat des livres, des fournitures scolaires, du cartable, du tablier ainsi qu'aux dépenses liées aux frais d'inscription et à la garderie scolaire. Plusieurs parents ont bien voulu apporter leurs témoignages sur la cherté de la rentrée scolaire et le budget conséquent qu'ils ont été obligés de lui consacrer. Alors que les cours ont repris depuis une semaine, les écoliers et les élèves continuent, chaque jour, à apporter de nouvelles listes de fournitures à leurs parents qui doivent les acheter. Chaque enseignant a ses exigences. Tel professeur exige, à titre d'exemple, des crayons de papier et des stylos d'une marque précise, tel autre conseille à ses élèves d'acheter des cahiers et un matériel de calcul de bonne qualité. Les professeurs d'éducation artistique enseignant dans les établissements primaires et les collèges tiennent également à insister sur la qualité du matériel de dessin et de peinture (gouache et pinceaux de bonne qualité, crayons de couleur....). «Ma fille est, cette année, en septième année de base, souligne cette mère de famille. Leur professeur de dessin leur a demandé d'acheter un matériel de peinture de bonne qualité. La toile m'a coûté quinze dinars, la gouache vingt dinars...et la liste est longue ». Quant aux livres, au nombre de treize, leur coût s'élève à cinquante dinars, outre les fournitures qui coûtent également cher. Un des enseignants, a observé cette mère, a exigé que les élèves achètent des cahiers petit et grand format de qualité supérieure. Or, le coût de ces derniers varie entre quatre et huit dinars selon le format et le nombre de pages. « Un cahier grand format de quatre cents pages coûte environ huit dinars, poursuit la mère de famille. J'ai déboursé en une seule journée cinquante dinars uniquement pour les cahiers et les classeurs. Ce n'est pas terminé. Ma fille n'a pas encore vu tous ses professeurs. Chacun d'entre eux a élaboré sa propre liste de fournitures scolaires pour la donner aux élèves ». Fonctionnaire dans une entreprise publique, R.G, père de trois enfants inscrits dans un établissement privé en première et cinquième année primaire, affirme avoir déboursé près de cinq cents dinars entre frais d'inscription, garderie et fournitures scolaires. « La rentrée scolaire pèse sur le budget familial. Les dépenses qui y sont liées constituent le plus gros des dépenses du foyer. Ma femme et moi, nous nous partageons les frais pour pouvoir y arriver », a affirmé ce dernier. Mère de deux enfants inscrits en quatrième primaire et d'une fille inscrite en huitième année de base, L.H, secrétaire dans une entreprise privée, s'est notamment plainte, quant à elle, des frais d'inscription des garderies scolaires qui varient entre cent trente et cent quatre-vingts dinars par mois par enfant, suivant la qualité du service. « J'ai trois enfants, je dépense pour chacun d'entre eux cent trente dinars par mois. Le coût des fournitures scolaires est également élevé. Il a fallu leur acheter des cartables de très bonne qualité. J'ai dépensé deux cent soixante dinars pour acheter deux cartables car les cartables dont le prix ne dépasse pas trente dinars se déchirent au bout d'une semaine». S'agissant des frais liés aux établissements privés, ces derniers sont également élevés. Tout est facturé, à l'instar des clubs, du transport des écoliers... ce qui revient cher aux parents qui ont fait le choix d'inscrire leurs enfants dans des établissements privés. « J'ai trois enfants que j'ai inscrits dans un établissement primaire privé. Cela me revient à 1.800 dinars par an, souligne ce père de famille, cadre dans une société. C'est encore plus cher lorqu'on rajoute d'autres services comme la demi-pension, l'inscription à des clubs ou le transport assuré par l'établissement. Il faut savoir bien organiser son budget au cours de l'année pour pouvoir supporter ces frais ».