Le nom des relégables changeant au fil des minutes, ces différents scénarios ont finalement condamné l'USM et l'ASK On sait tous que les dernières journées sont stressantes et déterminantes pour l'octroi du titre, mais surtout pour désigner un relégable. Les exemples avec lesquels nous avons grandi, les scénarios des matches de la dernière journée, nous ont toujours appris que c'est la journée la plus pénible à vivre. Tout peut arriver. On joue son destin en quelques minutes, sur un coup de pied, sur une erreur individuelle, sur coup de main d'une autre équipe, etc. Nous avons toujours en mémoire les scènes de joie (qui frôlent l'hystérie collective dans certains cas) ou, dans le cas inverse, des scènes de larmes. Les uns jubilent, les autres sombrent sous le coup d'un destin fatal. Descendre en Ligue 2, il n'y a pas une sentence plus dure pour un club de la Ligue 1. Avant-hier, nous avons vécu deux heures de pure indécision, de rebondissements croisés et l'on ne devrait pas arrêter d'en parler. Quatre matches, à savoir EST-ESHS, CSS-USM, EGSG-ST et ESS-ASK, ont décidé du sort des quatre équipes engagées dans cette course impitoyable. Chassés-croisés On n'arrête pas de parler de ces quatre matchs qui ont tout connu : des résultats qui sont passés de l'extrême à l'extrême, des gardiens qui ont détourné le sort d'une équipe (Rebeï qui arrête le penalty de Nafti), une équipe qui marque puis qui se fait rattraper avant de l'emporter à l'image de l'ASK. Bref, le classement changeait au gré des buts marqués, au gré des chassés-croisés qui n'en finissent jamais. Qui a joué le jeu, qui ne l'a pas fait ? C'est l'histoire qui va trancher. Pour une équipe comme l'ASK, battre les quatre postulants au titre, EST, CA, CSS et ESS, n'aura pas suffi pour se maintenir parmi l'élite. Paradoxal ! Comme quoi les trois points engrangés face à un concurrent direct pour la relégation valent plus que ceux face à un favori au titre ! De ces quatre matches aux sensationnels rebondissements, des joueurs vont rester dans les mémoires. Bassem Ben Nasr, joueur de talent mais victime de ses caprices, marque un beau but et justifie son recrutement, et Rebeï, gardien peu connu au CSS, arrête un penalty du Monastirien Bassem Nafti (bourreau des siens après Ben Belgacem contre l'ESS). L'EST, champion en titre, aura craqué chez lui, mais pas devant son public, face à l'ESHS. L'ESS termine mal sa saison avec une défaite qui va précipiter le remue-ménage. EGSG et l'ESHS seraient les plus grands bénéficiaires de la dernière journée, alors que l'USM et l'ASK s'engouffrent vers la Ligue 2. Pourtant, les Monastiriens avaient leur destin en mains, contrairement à l'ESHS qui doit son maintien, également et entre autres, à Rebeï, le gardien sfaxien, et à Nafti, incapable de transformer le penalty de la saison ! Dure journée, durs moments pour tous ces joueurs. Ceux qui ont souri devront savourer cela pour un bon moment, ceux qui ont pleuré devront vite oublier !