Les écoliers sont exposés aux risques de la route en allant ou en revenant de l'école. Non accompagnés par des adultes, ces enfants n'hésitent pas à jouer sur la chaussée sans tenir compte du danger qui les guette. Peu vigilants, ces enfants sont parfois percutés par des conducteurs qui roulent à vive allure, même devant les établissements scolaires. Les chiffres de l'année dernière fournis par l'Observatoire national de la sécurité routière – qui organise une campagne à l'occasion de la rentrée scolaire – sont fort éloquents. En effet, les enfants âgés de moins de 14 ans ont été à l'origine de 5,93% de l'ensemble des accidents mortels et 4,86% de l'ensemble des blessés. Les enfants âgés entre 10 et 14 ans représentent le plus haut taux, en l'occurrence 39,77%, des enfants tués dans les accidents de la route. Ils sont également en tête de liste dans le nombre des enfants blessés avec un taux de 46,18% de l'ensemble. C'est dire que les enfants, à défaut d'être accompagnés, doivent faire preuve de prudence en traversant la chaussée. En 2011, quelque 32 enfants ont péri dans 186 accidents de la route, alors que 158 autres ont été blessés. La responsabilité des parents et de l'enseignant A cet âge, l'enfant n'est pas assez conscient des dangers de la route, dans la mesure où il peut prendre une décision précipitée et erronée, en s'apprêtant à traverser la chaussée. Jusqu'à l'âge de six ans, l'enfant n'est pas en mesure de se concentrer et de faire attention en temps opportun. De plus, la vision chez l'enfant âgé de moins de huit ans est limitée contrairement à celle de l'adulte. Il ne peut voir , par conséquent, que les choses qui sont assez proches et se trouve ainsi exposé aux risques de la route. L'enfant fait souvent confiance au conducteur du véhicule croyant que ce dernier va le ménager, ce qui n'est pas toujours le cas. La vitesse de la voiture venant en sens inverse ainsi que la distance ne signifient pas beaucoup de choses pour un enfant de moins de neuf ans. Selon l'Observatoire, la responsabilité incombe, en premier lieu, à la famille qui doit apprendre aux enfants les principes de la sécurité routière et de la prévention. C'est au parent d'accompagner sa progéniture à l'école au moins au cours des premières années de sa scolarité. Le conducteur est aussi responsable des accidents et doit respecter le code de la route en diminuant la vitesse – voire en s'arrêtant en cas de besoin – en s'approchant des écoles et en faisant preuve de prudence dans les zones encombrées comme les marchés, les quartiers et les écoles où la priorité doit être cédée au passage des enfants. Il faut surtout éviter de stationner aux endroits réservés aux piétons. Quant à l'enseignant, il est de son devoir de sensibiliser l'élève pour que celui-ci adopte un comportement sain sur la route. Certains principes simples peuvent être rappelés aux élèves comme, à titre d'exemple, le fait que le trottoir est réservé aux piétons, que les signalisations routières – à respecter par tous – organisent la circulation, que des passages spécifiques ont été aménagés pour traverser la chaussée. Au cas où l'enfant serait en voiture, il doit s'asseoir en arrière et utiliser la ceinture de sécurité et éviter d'effectuer une quelconque activité de nature à diminuer la concentration du conducteur ou le gêner. L'enfant n'a pas intérêt à s'incliner à l'extérieur pour atteindre le poignet de la voiture. Il doit descendre en ouvrant la portière au niveau du trottoir en faisant attention à la sécurité des piétons. L'Observatoire national de la sécurité routière fournit des conseils également pour l'enfant qui utilise des moyens de transport collectif. Des accidents peuvent survenir si l'enfant ne respecte pas la distance qui le sépare du bus, s'incline à l'extérieur du véhicule ou encore descend avant l'arrêt du véhicule.