Khalil Zaouia appelle à la suspension de la grève pour faciliter les négociations Tous les employés de Dar Assabah, journalistes, techniciens et agents au nombre de 184 personnes ont décidé d'observer, hier, une grève de la faim d'un jour, en signe de solidarité avec leurs collègues journalistes en grève depuis lundi dernier. Cinq journalistes du groupe de presse Dar Assabah ont entamé le 1er octobre une grève de la faim au siège de l'établissement, pour protester contre ce qu'ils ont qualifié de «négligence de l'administration de leurs revendications professionnelles» et pour «défendre l'indépendance des médias et de la presse». Le ministre des Affaires sociales, Khalil Zaouia a, à cet effet, effectué, hier matin, une visite au siège de Dar Assabah où il s'est entretenu avec les journalistes grévistes, assurant que le fait d'«opter pour l'escalade et d'entamer une grève de la faim rend difficile les négociations pour la partie syndicale qui tente de trouver une solution rapide à cette question avant la détérioration de l'état de santé des grévistes». Le ministre a proposé aux journalistes de suspendre la grève pour faciliter les négociations et trouver rapidement une solution, mais plusieurs d'entre eux ont maintenu leurs revendications appelant à «la révocation immédiate du président-directeur général, nouvellement nommé, Lotfi Touati». De son côté, la présidente de la section du Syndicat national des journalistes tunisiens (Snjt) à Dar Assabah, Sana Ben Farhat a indiqué que les journalistes ont été contraints d'opter pour l'escalade et d'entamer une grève de la faim en raison de la négligence du gouvernement de leurs revendications. Zied El Héni, membre du bureau exécutif du Snjt a relevé que les revendications des journalistes de Dar Assabah ne sont pas uniquement professionnelles (titularisation, majoration des salaires), elles concernent aussi la liberté de la presse et l'indépendance de la ligne éditoriale du journal loin de toute forme d'instrumentalisation politique.