Le président de la République provisoire, Mohamed Moncef Marzouki, a souligné, hier matin, à Menzel Bouzelfa (gouvernorat de Nabeul), la nécessité d'unir les efforts pour préserver la Tunisie contre tous les dangers, et ce, à l'occasion de la commémoration du 21e anniversaire du décès du martyr Faycel Baraket, le 8 octobre 1991. Inaugurant la place portant le nom du martyr (qui fut un militant du Mouvement de la tendance islamique), le président de la République n'a pas manqué de souligner que «la Tunisie a atteint une étape où ses martyrs et ses militants ne peuvent être oubliés». M. Marzouki a rencontré, sur ladite place, des proches du martyr. Il s'est, également, rendu au mausolée de Baraket, à Menzel Bouzelfa, pour y déposer une gerbe de fleurs et réciter la Fatiha. Le frère du martyr, Jamel Baraket, a confié à l'agence TAP que la visite du président Marzouki, à Menzel Bouzelfa, à l'occasion de la commémoration du décès de Faycel Baraket, constitue «un noble geste et contribue à alléger les souffrances de la famille du martyr». Et d'ajouter : «M. Mohamed Moncef Marzouki qui avait adopté la cause du martyr, au sein de la Ligue tunisienne des droits de l'Homme et dès de la création du Conseil national des libertés, n'a épargné aucun effort pour dévoiler la vérité sur l'assassinat de Faycel Baraket, accueillant notamment sa famille au Palais de Carthage, en mars 2012». Il a, par ailleurs, appelé les autorités judiciaires à «accélérer l'examen de l'affaire», s'étonnant de la «lenteur dans le traitement de ce dossier», en dépit de l'existence de «preuves attestant de la mort sous la torture» et non dans un accident de la route comme il fut prétendu.